Le plus révoltant, selon ses proches, c’est que le chauffeur aurait continué sa route après l’incident, sans pour autant s’enquérir de la situation.
Encore sous le choc, la collégienne de Grade 10 revient sur ce jour fatidique avec l’autorisation de ses parents. Après une longue journée à l’école, elle s’est rendue à ses leçons particulières de sociologie. C’est lorsqu’elle rentrait chez elle, à Bambous, que le malheur a frappé. En raison de l’absence d’un arrêt d’autobus en ce lieu, les chauffeurs ont l’habitude de laisser descendre les passagers sur le bas-côté de la route. Comme à l’accoutumée, la jeune fille aurait signalé où elle devait descendre, en compagnie d’autres personnes. «Létan mo pé desann, laport-la inn fermé ek inn kwins mo lipié ek monn tonbé», relate la victime tout en ajoutant qu’elle a eu des difficultés à se protéger, ayant deux sacs avec elle.
Les autres passagers qui devaient eux aussi descendre au même endroit lui ont porté secours mais pas le receveur ni le chauffeur, selon elle. Une non-assistance qui est vivement décriée par les parents de la collégienne. «Kontroler-la pa ti dévan sa ler-la. Sofer-la si pann desann pou gété kinn arivé. En plus, le bus a continué sa route, pour faire demi-tour un peu plus loin, car il n’y a plus rien après. Mais même au retour, le chauffeur a ignoré ma fille blessée.», fustige le père. Il compte porter plainte à la police une fois la santé de sa fille stabilisée.
Transportée à l’hôpital par des proches, l’élève a eu les deux pieds plâtrés, jusqu’au genou. Elle a obtenu une dizaine de jours de congé maladie. Toutefois, si elle se porte mieux, il se peut qu’un des plâtres lui soit retiré aujourd’hui ou demain.
Studieuse, l’adolescente compte retourner à l’école lundi, malgré ses dix jours de congé approuvés par son médecin traitant. «Vu qu’il y a des tests continuels, je ne veux pas rater les classes. Je peux tant bien que mal marcher et je vais me rendre à l’école lundi», a-t-elle confié, avouant qu’elle souffre encore. Ses pieds ont subi des fractures, notamment aux chevilles. L’établissement scolaire, pour sa part, affirme que toutes les dispositions seront prises pour que les classes de l’adolescente se fassent au rez-de-chaussée.
Contacté, un employé de la communication de la CNT nous avoue qu’il n’est pas au courant de l’affaire. Il compte se pencher sur le cas et collaborer avec les enquêteurs après que les parents ont déposé plainte. La famille de la victime se demande pourquoi le chauffeur et le conducteur de l’autobus n’ont pas divulgué l’incident à la direction de la CNT.
Nouvelles connexes