Stellantis est le second grand groupe automobile mondial à financer le projet de Vulcan Energy, la société germano-australienne en phase d’étude pour extraire du lithium supposément neutre en carbone (donc sans gaz ou pétrole pour alimenter les machines) de la vallée du Rhin, en Allemagne. Comment ? En extrayant le lithium de la saumure située dans les sols de cette région apparemment riche en précieux métal pour les batteries de voitures électriques. La saumure est en profondeur, dans des zones soumises à d’importantes pressions et, de ce fait, à de la chaleur. Chaleur qui servira justement à alimenter les machines et à produire de l’électricité sous forme de géothermie.
Un circuit fermé intéressant sur le papier, mais qui demande évidemment à faire ses preuves. Et notamment sur la gestion des sols en profondeur : qu’adviendront de ces poches lorsqu’elles auront été vidées de milliers de matières premières ? La suite des évènements pourraient nous en dire plus, puisque Vulcan Energy est actuellement dans le process de validation d’une étude de faisabilité, étape cruciale avant le début des festivités et l’ouverture d’une première usine pilote.
Stellantis veut du lithium européen
Stellantis va investir 50 millions d’euros dans Vulcan Energy pour s’approvisionner en lithium européen. Le géant résultant de la fusion entre FCA et PSA Group devient ainsi le second actionnaire de Vulcan Energy. Rappelons que Renault et Volkswagen ont déjà investi dans cette société pleine de promesses industrielles.
Dans le détail, elle explique qu’elle serait capable de fournir environ 280 000 tonnes d’hydroxyde de lithium sur les cinq à six prochaines années. Sachant qu’une auto comme la Renault Zoe a environ 10 kg de lithium dans sa batterie, faites le calcul : cela fait assez de lithium pour produire les batteries de 28 millions de voitures électriques de type Zoe.
Conséquent, donc. Même si, vous l’imaginez bien, ces chiffres sont tout bonnement invérifiables à l’heure actuelle. Sureté étant mère de prudence, il vaut mieux prendre du recul sur ces annonces et faire le constat en 2030, pour se rendre compte si les gisements allemands ont effectivement de quoi alimenter les batteries de ces millions d’autos. Et ce, d’autant plus qu’il faut d’autres matières premières pour les produire (cobalt, nickel, maganèse…).
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