Cette situation s’explique principalement par la disparité qui existe entre les droits d’accise appliqués sur les deux types de carburant : sur l’essence, il est de Rs 10,80, alors que sur le diesel, il n’est que de Rs 3,30. Une différence qui s’explique par l’impact direct du diesel sur le quotidien des gens.
«Le diesel a un impact plus durable sur le coût de la vie. L’essence est généralement consommée par des gens qui ont une voiture et qui en ont les moyens, explique une source. Par contre, le diesel peut avoir un impact sur le coût de production de plusieurs produits, sans compter le transport public.»
Rs 1,50 de subsides
Si à l’époque où ces droits d’accise ont été appliqués, on voulait encourager l’utilisation du diesel, de nos jours, seuls les transports publics et les 4x4 l’utilisent généralement. Peu de particuliers sont directement atteints. En revanche, ils seraient nombreux à être concernés si une hausse de ces droits entraînait l’inflation de plusieurs produits dans différents secteurs économiques.
Les droits d’accise mis à part, une grande partie des taxes imposées est identique pour l’essence et le diesel. Il y a les 30 sous par litre pour le fonds Maurice île durable; la taxe pour le transport et le stockage à Rodrigues est de 5 sous, le Build Mauritius Fund, Re 1 et les subsides sur le gaz, le riz et la farine Re 1,50.
Par contre, des différences sont notées au niveau de la contribution à la Road Development Authority, Re 1,85 étant prélevées par litre d’essence et Re 1,75 pour le diesel. Pour les coûts opérationnels de la STC, il faut compter 35 sous pour l’essence et 40 sous pour le diesel. Le poste de dépense rounding of figures prélève Re 0,0274 sur l’essence et Re 0,0182 sur le diesel.
En outre, Re 1,82 et Re 1,67 vont aux compagnies pétrolières pour chaque litre d’essence et de diesel respectivement. Pour les stations-service, ces chiffres sont de Re 1,7140 et Re 1,6780. Il y a enfin la Taxe sur la valeur ajoutée de Rs 6,5413 sur l’essence et de Rs 5,4652 sur le diesel.