Deux acrobates sur deux roues en scène sur le sol mauricien

il y a 2 années, 7 mois - 18 Mars 2022, lexpress.mu
Deux acrobates sur deux roues en scène sur le sol mauricien
Red Bull a procédé a des séances photos et des tournages dans plusieurs «spots» à travers l’île la semaine dernière.

Les deux vedettes qui ont été mises en scène sont le Tchèque Petr Kraus, ancien champion du Monde de vélo trial, et Brian Capper, multiple champion d’Afrique du Sud de moto trial. L’express a eu l’opportunité de les rencontrer dans le cadre feutré de l’hôtel Veranda Tamarin. Les deux acrobates ont évoqué leurs riches parcours.

Petr Kraus a découvert le vélo trial à 9 ans. «Je suis tombé amoureux de ce sport et j’ai commencé à faire des compétitions à 11 ans», se souvient-il. Le rêve du Tchèque était de devenir champion du Monde et il le réalisera très vite en décrochant son premier titre en 1992 alors qu’il n’avait que 16 ans. Le natif de Vamberk se montrera intraitable deux ans plus tard pour ajouter un deuxième titre mondial à son palmarès. De 1996 à 1998, il se contentera de la deuxième place avant de se retrouver au sommet pour la troisième fois en 1999. Kraus a aussi été cinq fois champion de la République tchèque. «A un moment donné, je me suis dit qu’il fallait trouver un moyen de gagner ma vie à travers ma passion. J’ai ainsi commencé à faire des shows pour divertir les gens dans plusieurs pays, tourner des vidéos. J’initiais aussi des enfants au vélo trial», relate Petr Kraus.

De fil en aiguille, le Tchèque commence à se lancer des défis de plus en plus fous. En 1996, Red Bull lui donne les ailes pour sillonner la planète en quête de sensations fortes. Kraus écume alors les spots les plus originaux du monde : le Brésil en 2006, la Jamaïque en 2007, l’Égypte, le Qatar, le Guatemala où il réalise une descente vertigineuse du volcan Pacaya, à 2 552 mètres d’altitude.

«Ce que je fais est spectaculaire mais aussi très risqué. C’est pour cette raison que je suis très sérieux dans la préparation des shows et concentré sur mon pilotage. Aucun détail ne doit être laissé au hasard», fait ressortir notre interlocuteur. «Après 27 ans de collaboration avec Red Bull, je suis toujours passionné par ce que je fais. Je n’aurais pas pu être plus heureux. Vivre de sa passion est un vrai bonheur», sourit Petr Kraus.

Celui-ci n’en est pas à sa première visite chez nous. Il était venu en 2015 en tournée en compagnie du spécialiste de BMX, Senad Grosic. Le duo avait effectué des démonstrations dans plusieurs endroits avant de mettre le cap sur Rodrigues. «Je suis vraiment content de revenir à Maurice même si cette fois, ce n’est pas pour des shows en raison de la Covid-19. Mais cela nous offre la possibilité de faire plus de tournages dans plusieurs jolis spots à travers l’île. J’espère que les gens aimeront les vidéos.»

A part les paysages qui sont à couper le souffle selon lui, Petr Kraus apprécie également de découvrir la culture locale, notamment culinaire. «L’attitude des personnes que nous rencontrons est extraordinaire. J’apprécie énormément», fait ressortir l’acrobate. Après avoir supporté la chaleur caniculaire de notre île, le Tchèque est rentré en Europe où il retrouvera des températures bien plus habituelles pour lui. «Après avoir transpiré à longueur de journée à Maurice, cela va être un changement drastique une fois de retour dans mon pays où il neige et où la température peut descendre jusqu’à moins 10 degrés», conclut-il.

Brian Capper : «J’ai réalisé mon rêve de m’établir à Maurice»

Le Sud-Africain Brian Capper est un amoureux de notre île. Il dit être tombé sous son charme dès sa première visite en 2010. Il a toujours voulu vivre à proximité de l’océan. «Il y a cinq ans, j’ai pu m’établir à Maurice. C’est extraordinaire d’habiter tout près de la mer. A Johannesburg où j’habitais avant, il fallait faire six heures de route pour voir la mer», confie-t-il. Évidemment, le spécialiste de moto trial est souvent en déplacement à travers le monde pour des tournages pour le compte de Red Bull.

C’est à travers une émission à la télévision sur le moto trial que Brian Capper découvre ce sport extrême. L’envie d’en faire lui prend instantanément et il demande à son père de lui procurer une moto. Il a alors 9 ans. «A partir de là, je pratiquais tous les jours après l’école pour 4 ou 5 heures. Je m’améliorais au fil du temps», se remémore-t-il.

Brian commencera ensuite à se rendre à l’étranger pour participer à des compétitions. «Après environ sept années lors desquelles je n’avais fait que des compétitions, j’ai commencé à faire des shows. Cela me procurait davantage de plaisir que les compétitions qui se déroulaient dans un cadre rigide. Les shows attirent les gens et cela me plaisait davantage. De plus, cela me rapportait un peu d’argent (rires)», relate le sympathique Sud-Africain. Capper a donc eu une carrière longue d’une trentaine d’années avec neuf titres de champion d’Afrique du Sud de moto trial, un titre de supermoto et un autre en auto off-road.

«J’ai aussi passé une dizaine d’années aux États-Unis à faire de l’Enduro X. J’y ai appris l’art de devenir un showman», sourit le Sud-Africain de 43 ans. Son association avec Red Bull débute en 2002. «20 ans de collaboration et de travail incroyables. C’est ce qui m’a permis de découvrir le monde», s’exclame-t-il.

La chose la plus effrayante qu’il aura faite dans sa carrière reste la traversée de l’arche surplombant le stade Moses Mobhida à Durban en 2011. Il y avait 550 marches d’escalier pour la montée et 500 pour la descente et il s’était retrouvé à une hauteur de 100 mètres à mi-parcours. «C’était un gros projet et sans l’aide de Red Bull, je n’y serais pas arrivé. Cela a demandé beaucoup de préparatifs au niveau logistique notamment. Cela a duré une minute et trente secondes et quand j’en ai eu fini, j’ai remercié Dieu d’être toujours en vie», confie le trialiste.

Brian Capper s’est aussi dit très heureux d’effectuer des séances photos et tournages en compagnie de son ami de longue date, Petr Kraus, athlète Red Bull comme lui. «Nous avons eu des journées chargées à trouver de beaux spots. Le temps est très changeant en ce moment mais cela nous a aidés dans notre travail», résume Brian Capper.