Drame de GRSE: «Personne ne chantait ni ne dansait à bord de la pirogue»

il y a 8 années, 1 mois - 7 Octobre 2016, lexpress.mu
GRSE accident
GRSE accident par lexpress.mu
Les témoignages se sont poursuivis dans le cadre de l’enquête judiciaire visant à faire la lumière sur le drame survenu à Grande-Rivière-Sud-Est, en cour de Flacq, jeudi 6 octobre.

Trois autres Women Police Constables qui se trouvaient à bord de l'embarcation ce jour-là ont répondu aux questions de l'avocat du skipper Hayward Marie, Chetan Baboolall. L'une d'elles, la policière Sandhya Gopaul a soutenu qu'au moment des faits, «aucun passager ne chantait ni ne dansait à bord de la pirogue».

Elle a expliqué qu'à aucun moment le skipper n'a donné de consignes, que ce soit à l'aller ou au retour. La policière concède toutefois à dire «qu'aucun passager n'a demandé au skipper s'il y avait des gilets de sauvetage à bord de l'embarcation ni ceux destinés aux enfants». Elle a ajouté avoir consommé uniquement une gorgée de vin le jour du drame et que «personn pa ti pé baloté. Mo pa koné si ti ena ki ti sou».

Aucun secours

Sandhya Gopaul a montré les officiers de la National Coast Guard du doigt. Ils «n'ont pas sauté à l'eau pour leur porter secours». «Ils sont arrivés après deux autres bateaux qui étaient venus nous aider. Okenn NCG pann rant emba bato pu rod banla.»

La Women Police Constable, Sounaina Dabeea a, elle aussi, admis n'avoir pas demandé s'il y avait des gilets de sauvetage à bord de la pirogue. «Le bateau a pris de la vitesse juste avant l'accident. Le skipper n'avait donné aucune consigne. Mais personne n'a pensé au port du gilet de sauvetage car la mer était calme au départ», a-t-elle fait ressortir.

Divya Saulick Sauba, la dernière à avoir témoigné, affirme, pour sa part, que tout le monde était paniqué au moment des faits. Toutefois, lors de son témoignage elle a été très critique envers le skipper et la NCG. «Il n'a rien fait pour nous aider. Il s'est contenté de s'asseoir sur l'embarcation chavirée. Si ti gagn sékour a tan e skipper ti fer so travay bien kapav pa ti pou ena otan mor.» Pour ce qui est le port du gilet de sauvetage, Divya Saulick Sauba indique que «ti assez normal voyaz san gilé akoz lamer ti calme».

L'enquête judiciaire reprendra le mardi 11octobre.