Les employés doivent y indiquer les anciens et les nouveaux prix pratiqués par leur opérateur d’autobus, leur salaire de base, leur adresse, le département où ils travaillent, le numéro du trajet et le nombre de jours de travail, entre autres. Les fonctionnaires doivent ensuite signer leur formulaire et le faire parvenir au département des ressources humaines dans les délais prescrits, faute de quoi ils risquent d’être sanctionnés.
Réagissant à une circulaire émise dans ce sens, le président de la Confederation of Independent Trade Union (CITU), Radhakrishna Sadien, soutient que celle-ci comporte une sérieuse lacune, car ne mentionnant pas le cas des fonctionnaires voyageant en métro.
« Le gouvernement cherche-t-il à décourager les fonctionnaires à voyager en métro pour qu’ils viennent travailler en bus ? Car la circulaire parle de Refund of Bus Fares, et pas du métro. Si c’est le cas, bonjour les dégâts pour le métro si on se fie à la Most Economical Route pour se faire rembourser ! » ajoute le syndicaliste.
Il devait ainsi faire ressortir que le métro, dans certains cas, est plus accessible que le bus. « Que va faire ce type de passager ? Quitter le métro pour voyager en bus ? Ce genre de cas me concerne directement », dit-il. Avant de conseiller au gouvernement de mettre au frigo cette circulaire, au lieu de menacer les fonctionnaires de sanctions, et venir de l’avant avec une nouvelle circulaire faisant cette fois mention du métro. Tout en rappelant que les autorités « sont promptes à sanctionner les fonctionnaires lorsqu’ils prennent le bus et arrivent en retard en raison des embouteillages ».
Le président de la CITU, qui occupe aussi la présidence de la State and Other Employees Federation (SOEF), devait en profiter pour demander au gouvernement de faire les ajustements appropriés pour les fonctionnaires et les employés des corps parapublics percevant une allocation de carburant.
« Il y a eu quatre augmentations des prix du carburant et l’allocation sur cet item n’a pas encore été ajustée pour les fonctionnaires. Comment peut-on fonctionner de cette façon ? Est-ce aux fonctionnaires d’accorder des subsides au gouvernement ? C’est le monde à l’envers. J’espère que le gouvernement résoudra ce problème également », dit Radhakrishna Sadien.
Il devait aussi faire ressortir que la situation est encore plus difficile pour les Field Workers, qui doivent parcourir de longues distances pour effectuer leur travail. « Pendant combien de temps encore cette catégorie de travailleurs devra mettre la main à la poche pour travailler ? » demande le syndicaliste.
Il devait enfin souligner qu’il n’est « un secret pour personne que des fonctionnaires voyagent dans des vans privés pour venir tôt au travail ». Tout en posant la question : « N’y a-t-il pas une formule pour rembourser cette catégorie de fonctionnaires ? »