Glissement de terrain : Le triste combat de cette dernière résistante

Raison pour laquelle des travaux ont été entrepris dans la région afin de remédier au problème. Pour autant, ceux-ci ne progressent pas suffisamment, au grand dam des habitants de l’endroit comme des conseillers du village.

Pour rappel, le ministère des Infrastructures a investi environ Rs 95 millions en vue des travaux, et plus précisément sur la route côtière (B90) sur environ 300 mètres. Et pour cause, car les maisons de l’endroit ont plusieurs fois été inondées et menacées d’effondrement. Pourtant, malgré cela, quelques personnes continuent de braver le danger, décidées en effet à rester coûte que coûte dans leur maison, et ce, donc malgré les risques de glissements de terrain.

Steven Perumal, conseiller du district de Souillac, explique que les travaux pour la stabilisation du terrain sont toujours en cours. « Mais ils ne progressent pas vite, en raison de la topographie du terrain. Huit familles devront du coup évacuer incessamment leur maison », dit-il.

De ces huit familles, cinq ont déjà reçu une compensation, tandis que deux autres négocient toujours. Quant à la dernière personne, il s’agit de Mme Gian, dont la belle-fille avait eu recours aux médias pour faire entendre sa voix. Cette dernière, soutient le conseiller Perumal, avait demandé que l’État lui alloue une maison de la National Housing Development Company (NHDC), car elle doit prendre soin, dit-elle, de sa belle-mère, ajoutant que le bail est à son nom.

Ses vœux auront été exaucés. Sauf que, une fois qu’elle a eu une maison de la NHDC, elle a finalement refusé de prendre en charge sa belle-mère. Du coup, cette dernière habite toujours une maison, dont une partie de la structure se trouve dans le vide. Qui plus est, cette personne se retrouve seule et sans électricité, en sus que sa maison a été cambriolée à plusieurs reprises. Et ce, sans que cela n’inquiète apparemment sa belle-fille.

« Au conseil de village de Souillac, nous avons essayé de convaincre cette vieille dame de se rendre chez un de ses fils qui, avec sa concubine, s’occupe d’elle tous les jours et subvient à ses besoins de bases », explique le conseiller de village. « Cette vieille dame se dit outrée des agissements de sa belle-fille. La NHDC a été mise au courant de la situation et on espère que la justice triomphera et que tout rentrera dans l’ordre. »

Le conseiller espère également que les travaux prendront un coup d’accélérateur. « Nous n’avons jamais souhaité que la situation se dégrade. Raison pour laquelle des mesures de précaution avaient été prises après le glissement de terrain dans la zone du Batelage, et où un éboulement avait déjà obstrué une partie de la route, avec de la boue, des arbres et des rochers. » Il conclut en souhaitant que les travaux se terminent à temps avant qu’un drame ne se produise.