La mésaventure de cette étudiante d’université agressée et violée alors qu’elle allait emprunter ce raccourci reste dans les mémoires. Les utilisateurs réclament des mesures urgentes aux autorités.
Fermera, fermera pas ? Le tunnel de Pellegrin fait peur. Si bien que certains habitués de l’endroit réclament aujourd’hui sa fermeture, car la sécurité n’y est pas assurée. Quitte à devoir parcourir plusieurs kilomètres pour gagner l’autre bord de la route.
En cette période hivernale, il fait déjà noir à 18 heures, le tunnel fait face à un sérieux manque de lumière. L’herbe folle envahit les terrains laissés à l’abandon et ne donne guère l’envie d’emprunter ce raccourci. Le viol d’une étudiante de 22 ans trotte toujours dans la tête des utilisateurs habituels de ce passage pourtant fort pratique.
Hans Gunesh était sur l’antenne d’ « Xplik ou K » lundi. Il déplore l’état lamentable dans lequel se trouve aujourd’hui ce passage souterrain. « Les piétons sont pourtant nombreux, à leurs risques et périls, à utiliser ce tunnel pour se rendre sur leur lieu de travail ou pour prendre le bus de l’autre côté de la route. C’est aussi une infrastructure très pratique pour gagner le centre commercial de Trianon tout proche. Sauf que certains habitants de l’endroit pour faire preuve d’esprit incivique en ont profité pour convertir l’endroit en véritable dépotoir. Je suppose aussi que certains veulent par là attirer l’attention des autorités sur l’état d’abandon des lieux et du danger qui guette les piétons», observe Hans Gunesh.
Dans son explication, Ariane Oxenham, mairesse de la ville des Fleurs, insiste que cette structure a été construite par la Road Development Unit (RDU), placée sous la houlette du ministère des Infrastructures publiques. « Désormais, sa gestion a été placée sous la responsabilité de la municipalité de Quatre-Bornes. C’est cette collectivité qui est chargée de son entretien. » Mais d’entretien, y en a-t-il vraiment ?
La mairesse répond qu’un vigile avait été placé dans ce tunnel pour assurer la sécurité des personnes qui l’empruntent dans la journée et même le soir.
« Sauf que ce vigile a exprimé le souhait de ne plus être posté en ce lieu, tant les risques pour sa sécurité physique sont grands. Toutes sortes d’individus louches circulent à longueur de journée. Certains veillent même le passage des piétons. C’est un problème certain. Certes, la mairie doit en assurer l’entretien, mais nous sommes un peu dépassés » expliquait, Ariane Oxenham à l’antenne d’«Xplik ou K».
L’agression perpétrée sur une étudiante de 22 ans, il y a quatre ans, demeure dans les mémoires.
La municipalité de Quatre-Bornes, sous la direction de Jean-François Battour, avait émis la volonté de renforcer la sécurité dans la région. Ainsi, des lumières additionnelles devaient être installées. La collectivité locale prévoyait même d’installer une caméra de surveillance pour contrôler les allers et venues.
« La police, de son côté, avait promis une patrouille régulière dans la région. Mais il semblerait que toutes ces propositions sont restées au stade des bonnes intentions et que rien n’a été traduit en mesures concrètes. Si l’état de négligence dans lequel est laissée cette infrastructure persiste, il est évident que d’autres personnes seront victimes d’agression », peste un habitant.
Agressée dans les broussailles
C’est le 23 mai 2008, non loin des habitations de Sodnac, qu’une étudiante de 22 ans avait été dépouillée et violée. La jeune fille se rendait à l’université pour prendre part à des examens. Alors qu’elle empruntait un sentier broussailleux menant à l’arrêt d’autobus, en plein jour, elle a été surprise par un individu qui l’a entraînée dans un terrain broussailleux. Il l’a dépouillée de son cellulaire et de son argent de poche avant de la violer. Depuis, les habitants craignent d’emprunter cette voie et déconseillent à leurs enfants de prendre ce raccourci quand ils sont seuls.
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