Infrastructures: premières dénonciations à l’ICAC contre Nando Bodha

il y a 3 années, 1 mois - 2 Mars 2021, lexpress.mu
Infrastructures: premières dénonciations à l’ICAC contre Nando Bodha
Trois semaines après sa démission du gouvernement et de toutes les instances du Mouvement socialiste militant (MSM), Nando Bodha fait l’objet d’une allégation de mauvaise pratique, du temps où il occupait le portefeuille ministériel des Infrastructures publiques.

Son nom est cité dans une lettre anonyme adressée au directeur général de la commission anticorruption, dont une copie est aussi parvenue aux salles de rédaction, vendredi 26 février. La missive fait état d’«irrégularités» concernant l’attribution du contrat pour la construction de l’autopont reliant les ronds-points Dowlut-Pont Fer-Jumbo ainsi que le A1 – M1 Link Road, à Transinvest-GCCBouygues TP-VSL1 Junction Pont Fer & A1-M1 Link Rd JV. Cela, au coût de Rs 3,5 milliards.

Selon l’auteur de la lettre qui se présente comme «A patriot», l’ex-ministre des Infrastructures publiques a «favorisé le jointventure comme il avait un deal avec Transinvest». «En dépit d’un ordre de l’Independent Review Panel en vue de l’annulation de l’attribution du contrat, Nando Bodha a mis beaucoup de pression sur tout le monde afin d’assurer que l’appel d’offres soit octroyé à Transinvest car il avait un intérêt dans le deal», écrit l’auteur. D’ajouter qu’«en raison de la pression qu’on a subie de Nando Bodha, une réévaluation menti menti a été faite par la même équipe et avec les mêmes personnes, et c’est encore Transinvest qui a été recommandé. Le contrat a été attribué en l’espace de quelques jours.»

L’auteur affirme aussi que, selon ses recoupements, il y a un certain R.R qui agirait comme intermédiaire auprès du principal concerné. Il serait celui qui réceptionnerait «la commission à travers sa firme de consultation». Et que R.R traiterait avec le fils de Nando Bodha qui se trouve en France, et que les transactions seraient alors effectuées hors de Maurice.

Sollicité, Nando Bodha devait nous déclarer que «c’est un tissu de mensonges et de fausses allégations. Toutes les procédures ont été suivies et toutes les institutions concernées notamment le Public Procurement Office, le Central Procurement Board, le board de la Road Development Authority, le ministère des Infrastructures publiques et le Conseil des ministres ont, chacune, joué leur rôle à leur niveau dans l’attribution de ce contrat. Je n’ai jamais été concerné par l’exercice d’évaluation ou par l’allocation du contrat.»

Également sollicité, Transinvest devait nous laisser entendre qu’elle allait revenir vers nous. Mais en début de soirée, le chargé de communication de Transinvest devait nous informer qu’en raison du court délai, la compagnie n’allait pas pouvoir nous répondre pour le moment.