Certains comptent plus de 20 ans de service
Kailash Transport Co Ltd, opérant dans le secteur du transport de matériaux de construction, a licencié 15 personnes ces derniers jours. Selon leur représentant syndical, Atma Shanto, les procédures légales n’ont pas été respectées. D’ailleurs, les licenciés ont appris la nouvelle par le biais d’un appel téléphonique et se sont retrouvés sur le pavé dès le lendemain. Il invite le ministre du Travail et des Relations industrielles, Soodesh Callichurn, à réagir.
Basée à Notre-Dame, Montagne-Longue, la compagnie Kailash Transport Co Ltd compte environ 25 employés. Cette compagnie opère une quincaillerie et le transport de marchandises. Or, il y a quelques jours, 15 d’entre eux ont été licenciés, dont certains comptent plus de 20 années de service.
Atma Shanto affirme que ce licenciement n’est pas en phase avec les lois du travail. « Il n’y a pas eu de préavis, ni de demande auprès du Redundancy Board. Les licenciés n’ont pas perçu leurs années de service non plus », déplore-t-il.
Une plainte a été déposée au bureau de l’emploi de Pamplemousses. Toutefois, déplore Atma Shanto, le directeur ne s’est pas présenté lorsqu’il a été convoqué, et ce, en dépit du fait que c’est lui qui a décidé de la date de la réunion. « C’est pour cela que nous lançons un appel au ministre du Travail, Soodesh Callichurn, pour qu’il réagisse. C’est son devoir de protéger les travailleurs de ce pays, et surtout de veiller à ce que la loi soit respectée. Il ne peut être un ministre à temps partiel », ajoute le syndicaliste.
Atma Shanto se demande également comment la compagnie peut évoquer des raisons financières pour justifier ces licenciements alors qu’elle est en train, en parallèle, de recruter des travailleurs étrangers. « Ces licenciés sont des pères de famille. Ils ont des responsabilités. Surtout, il y a la période des festivités dans quatre mois. Comment vont-ils faire pour assurer les besoins de leur famille ? » constate-t-il.
Le négociateur dénonce également un licenciement planifié, de par la façon dont ces personnes ont été mises à la porte. « On met fin à leur contrat par petits groupes. Cela semble être un exercice planifié. C’est pour cela que nous demandons au ministère du Travail d’enquêter. Il faut de la transparence. On ne peut renvoyer des gens du jour au lendemain et faire fi des lois du travail », dénonce-t-il.
De même, ajoute Atma Shanto, la quincaillerie, basée à Notre-Dame, continue ses opérations et a même changé de nom. « Le gouvernement, qui dit être un Caring Government, peut-il laisser passer des choses comme cela ? Kailash Transport semble avoir la liberté de faire la pluie et le beau temps. Une enquête s’impose », réclame-t-il.
Atma Shanto invite également le ministre Callichurn au dialogue en ajoutant que « nous souhaitons trouver une solution autour d’une table, à moins qu’il ne préfère le conflit. » Il annonce par ailleurs qu’avec la levée des restrictions sanitaires, la FTU compte organiser une série de manifestations pour dénoncer les conditions de travail dans le secteur privé actuellement.
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