Sauf en ce qu’il s’agit de l’affluence. En effet, ils étaient nombreux à dire qu’il y avait beaucoup plus de monde, le dimanche 24 avril, que d’habitude. Un fait que nos interlocuteurs attribuent en grande partie à la nouvelle route d’accès à la plage, financée par le groupe Currimjee.
Sandy Prayagsing-Mohit, lunettes sur le nez, fait valoir que l’ancienne route d’accès laissait à désirer. «J’accueille le développement et la construction de l’hôtel ne me dérange pas. Grace à cette nouvelle route, je profite désormais de cette plage.» Un peu plus loin, un père de famille nous explique que La Cambuse est désormais plus accessible et attrayante. Son frère est, lui, plus nuancé : «Ou pense ki bann promoters lotel finn donn nou sa kado? Petit à petit, nou pou vinn lokater.»
C’est le vendredi 22 avril que la nouvelle route de 1,2 km, qui a nécessité des investissements de Rs 70 millions, a été ouverte au public par le conseil de district de Grand-Port. Elle mène vers une nouvelle aire de stationnement. «Avec cette route, davantage de Mauriciens pourront se rendre à la plage publique de La Cambuse. Celle-ci a été mise dans le domaine public par le groupe Currimjee afin que tout le monde puisse en bénéficier. Nous respectons ainsi l’une des conditions de notre bail», a indiqué Dinesh Burrenchobay, Managing Director de Currimjee Hospitality Management, dans un communiqué émis vendredi. Et d’ajouter que «l’ancienne route qui était et reste sur un terrain privé ne permettait pas un accès convenable car elle était caillouteuse, en terre, pas éclairée et surtout pas sécurisée pour le public».
Dinesh Burrenchobay devait également préciser que «la superficie de1,5 arpent appartenant à l’Etat en front de mer, devant le poste de la National Coast Guard dont on entend beaucoup parler, n'est occupée ni par les infrastructures du projet hôtelier, ni par celles de la National Coast Guard et est toujours accessible au public».
La plateforme Aret Kokin Nou Laplaz, elle, n’en démord pas. Et enchaîne les campagnes de sensibilisation pour dénoncer ce nouvel épisode «d’accaparement des biens publics».
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