Il a de beaux atouts pour lutter contre les Renault Austral et Peugeot 3008, mais ne fait pour l'instant que leur courir après, du moins en France.
Si en Europe le Kuga est une bonne vente de Ford (mais le petit Puma est devant), sur le marché français il est derrière ses rivaux principaux, les Renault Austral, Peugeot 3008 ou Volkswagen Tiguan. Il aimerait pourtant leur soutirer quelques clients, et le restylage de cette année pourrait peut-être lui permettre, car il s'améliore sur de nombreux points.
Stylistiquement, il abandonne pour commencer la calandre dite "Aston Martin", pour en adopter une nouvelle , plus géométrique et légèrement plus haute. La signature lumineuse est revue et les feux sont reliés par une ligne lumineuse, comme sur les dernières productions de Volkswagen. Et les boucliers sont aussi redessinés.
Dans l'habitacle, le Kuga fait de gros efforts de présentation. Il propose un nouvel écran tactile central de 13,2 pouces et un combiné d’instrumentation numérique de 12,3 pouces. Mais le dessin en lui-même reste assez classique, et la qualité de finition, correcte au demeurant, ne progresse pas. D’après Ford, l’interface numérique Sync 4 offre une puissance de calcul "deux fois supérieure à celle de la précédente Sync 3". Outre la connectivité smartphone sans fil, le Kuga restylé embarque le système Amazon Alexa mais aussi des aides à la conduite améliorées et l’assistance au remorquage.
L'habitabilité arrière reste identique et dans la bonne moyenne de la catégorie, tandis que les volumes de coffre de 475 litres en hybride rechargeable, et 581 litres pour les hybrides sont bien placés.
De l'hybride simple et rechargeable sous le capot
Sous le capot, le Kuga restylé laisse toujours le choix entre des moteurs hybrides (4x2 ou 4x4), hybrides à quatre roues motrices et hybrides rechargeables, mais avec des groupes motopropulseurs améliorés. La version hybride simple 4x2 revendique désormais 180 chevaux en puissance cumulée (contre 190 précédemment et toujours compatible avec l’E85). La version 4x4 de ce groupe motopropulseur, revendique 183 chevaux en puissance maximale. Quant à la version hybride rechargeable, elle passe de 225 à 243 chevaux en puissance totale avec des batteries de 14,4 kWh de capacité (autonomie en tout électrique de 66 km). Ford annonce pour cette dernière version un 0 à 100 km/h abattu en 7,3 secondes soit une "amélioration de deux secondes". À noter que l’hybride rechargeable et l’hybride à transmission intégrale peuvent désormais tracter 2 100 kg, ce qui plaira à ceux qui pratiquent le caravaning ou le transport de lourdes charges sur remorque.
Les prix débutent à 39 490 € en entrée de gamme hybride 180 ch 4x2 Titanium. L'hybride 4x4 demande un effort de 2 000 €, et l'hybride rechargeable impose d'ajouter encore 4 500 €. Les finitions ST Line et Active (à la présentation spécifique) sont, elles, 1 500 € plus chères que l'entrée de gamme, et si on ajoute encore 3 500 €, on arrive sur les finitions ST Line X et Active X. Le haut de gamme est donc facturé 51 090 €.
C'est plus cher en entrée de gamme que les concurrents français mais ces derniers sont moins puissants (beaucoup moins..). Le PHEV est aussi plus onéreux que le 3008 PHEV mais également plus puissant. C'est difficilement comparable... Et les remises sont courantes chez Ford, il y a en ce moment - 5 000 € sur toute la gamme minimum. Ce qui le rend très compétitif au final.
L'instant Caradisiac : il n'est pas à la place qu'il mérite
Si le Kuga est devant les Français en Europe, il est à la traîne en France. Et ce n'est pas mérité. Car de notre point de vue, c'est le plus intelligent en matière de motorisation, lui qui propose la seule offre hybride capable d'avaler du Super éthanol E85, ce qui est idéal en matière de coût à l'usage. Bien sûr, en réalité, les SUV français sont intouchables en France en termes de chiffres de vente, mais le Kuga mériterait une meilleure place que la 42e sur le marché chez nous, quand les 3008 et Austral sont respectivement 11e et 12e depuis le début de l'année.