« Le freinage fantôme » : on pourrait croire au titre d’un mauvais film d’horreur, mais l’affaire est bien réelle. Aux États-Unis, environ 750 propriétaires de Tesla se sont plains à la NHTSA (l’agence de sécurité routière locale). Le problème ? Leur voiture freine brutalement voire s’arrête au milieu de l’autoroute, sans raison apparente. Suffisamment inquiétant pour que la NHTSA ouvre une enquête. L’agence a demandé des explications précises à Tesla.
« Des décélérations sans avertissement et a répétition »
Une lettre de 14 page demande au constructeur mené par Elon Musk plus de précisions sur ces incidents. Le « FSD » (Full Self-Driving, ou capacité de conduite entièrement autonome) était-il active à ces moments-là ? Qui des systèmes de freinage d’urgence, fonctionnaient-ils correctement ? L’agence cherche aussi à mettre la main sur les vidéos filmées par les voitures au moment des incidents, et surt les données détectées par la voiture. La NHTSA veut également avoir plus de précisions sur différents accidents, blessés et décès liés aux voitures de la marque.
D’après le Guardian, la NHTSA enquète depuis février dernier, après avoir reçu, à ce moment là, 354 plaintes de propriétaires de Tesla. Plus de 400 000 exemplaires, des Tesla Model 3 et Model Y fabriqués entre 2021 et 2022, seraient concernés.
« Les plaignants rapportent que la décélération rapide peut avoir lieu sans avertissement, et souvent à répétition dans un même cycle de conduite », annonce la NHTSA.
La disparition des radars, la cause des incidents sur les Tesla ?
Si ce phénomène ne touche que les Tesla fabriquées entre 2021 et 2022, il ne devrait pas être lié au logiciel de la voiture. En effet, tous les modèles reçoivent les mises à jour, aucune raison que certaines années-modèles soient plus touchées que d’autres si le problème venait de là. En revanche, chose intéressante, Tesla a retiré depuis 2021 les radars de ses Model 3 et Model Y produits aux États-Unis. D’après le constructeur, les caméras équipant la voiture seraient suffisantes pour garantir le fonctionnement des aides à la conduite.
Si Tesla ne s’est pas encore exprimé sur le sujet, on peut donc voir un lien entre cette décision et les voitures concernées par les « freinages fantômes ». Les caméras pourraient alors avoir du mal à faire la différence entre des ombres et des objets, par exemple. Le freinage d’urgence serait alors activé, la voiture croyant se diriger vers un obstacle.
Mais sans confirmation de la part du constructeur ou de la NHTSA, difficile d’en avoir le cœur net.
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