Tout l'inverse des Américains et des Chinois, qui sont dans une grande vague d'optimisme. Un paradoxe que l'on probablement aux différences de législation.
Les Américains ont toujours eu tendance à voir le verre à moitié plein, lorsque les Européens, et en particulier les Français, voient l'autre partie du verre. Cela semble se vérifier avec la grande étude de KPMG, qui a interrogé plus d'un milliers de dirigeants du monde automobile : constructeurs, équipementiers, moyennes entreprises, les managers ont été invités à donner leur avis sur la crise que l'on traverse, et sur leur sentiment vis à vis du futur à moyen terme.
Force est de constater qu'il existe un gouffre entre l'optimisme généralisé en Amérique du Nord et en Chine, et le pessimisme latent particulièrement marqué en France, comme le montre ce graphique. Il représente la valeur "nette" de ce que pensent les dirigeants sur le thème suivant : "A quel point êtes-vous confiant ou inquiet du fait que l'industrie auto arrive à afficher des profits dans les cinq prochaines années par rapport à 2021 ?". Les valeurs négatives illustrent évidemment des craintes... Par ailleurs, le tableau de gauche montre qu'en excluant les "très confiants", une large majorité des dirigeants est très mesurée, voire particulièrement inquiète (15 % !).
Sur le même chapitre, plus de 50 % des dirigents s'estiment "modérément préparés", ou moins, à une éventuelle nouvelle crise. Et dans le domaine de l'électrification, ce qui semble le plus préoccuper les managers ne sont pas les semi-conducteurs, mais plutôt les "terres rares", essentielles à la production de certaines batteries et moteurs électriques.
Globalement, l'ensemble des matières premières nécessaires aux véhicules de demain causent visiblement de grandes inquitédues chez les patrons automobiles, ce qui n'est pas nécessairement bon signe puisque cela paraît être un sentiment généralisé.
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