Logos lumineux : les calandres ont désormais le droit de briller

En Chine comme aux Etats-Unis, l’éclairage des logos des constructeurs automobile est autorisé depuis quelques années. Les marques ne s'y privent pas d’utiliser les calandres comme espaces privilégiés. BMW par exemple rétroéclaire le contour interne de ses naseaux de calandre au pays de l’oncle Sam.

Mais attention le législateur a précisé la chose, pas question de couvrir de leds l’intégralité de la proue de l’auto, pour en faire un panneau publicitaire comme ceux employés au bord des pelouses dans les stades de foot. Le cadre est fixé de manière très claire : seul le logo peut être éclairé et la surface lumineuse se limite à 100 centimètres carrés.

Les logos éclairés autorisés en Europe en 2023

En Europe, les marques procèdent par étape, avec méthode. Les modèles électriques, et certaines nouveautés à l’instar du T-Roc restylé (c'est en option) de la gamme Volkswagen ont déjà adopté une ligne lumineuse horizontale à la lisière de la calandre et du capot. Un gimmick de style qui fait écho au bandeau lumineux à l’arrière. A compter du 1er janvier 2023, les logos lumineux sont désormais autorisés en France. Il y a forcément une certaine inertie industrielle avant la mise en place sur les véhicules de production, il faudra donc faire preuve de patience avant de pouvoir impressionner vos voisins.

Mais les marques ont anticipé la chose et ont pris les devants via leur concept cars. Dès janvier 2021, dans le cadre de sa Renaulution, la marque au losange apposa son emblème de manière lumineuse sur la Renault 5 Prototype, à l’avant, afin de mettre en valeur un logo redessiné et, à l’arrière, avec motif incrusté d’un 5. Un procédé repris ensuite sur le Scénic Vision toujours en blanc à l’avant et en rouge à l’arrière puis sur la 4Ever Trophy au Mondial de l’Auto à l’automne 2022.

Calandres éclairées, la prochaine étape ?

Avec l’arrivée – sans cesse retardée – de la conduite autonome, les calandres devront abriter toute une batterie de radars et autre capteurs mettant la circulation alentour sous étroite surveillance. Une vaste surface uniformisée par une zone noire, baptisée Vizor chez Opel, Fusion Mask chez Peugeot qui devient le terrain de jeu idéal les designers lumières. Ces derniers y proposent un festival de pixels. La marque DS avec l’Aero Sport Lounge s’est lancée dans l’aventure au printemps 2020 puis enchaîna par le restylage, deux ans plus tard, du coupé DS E-Tense devenu pour l’occasion DS E-Tense Performance.

Peugeot a clairement vu les choses en grand avec l’Inception dont la calandre porte le patronyme de Fusion Mask, une vaste dalle noire bourrée de leds et encadrée par les triples paires de griffes lumineuses. Un ensemble qui sera la signature des prochaines Peugeot wattées. En revanche, sur les coffres, les lettrages des marques qui se multiplient à l'envi afin de mieux identifier les modèles ne sont pas "éclairables", le législateur souhaite, à juste titre, limiter l'effet "réclame" gratuite.

Citroën à contre courant

Parmi les marques françaises, Citroën n’a pas prévu de verser dans cette surenchère. Positionnée comme "essentielle", pour ne pas dire low-cost, la firme au double chevron qui, comme la plupart des marques a renouvelé son logo, lui conserve un agencement traditionnel. Le prototype Oli prend d’ailleurs tout le monde à contre pied avec un logo non éclairé de couleur orangé au centre d’une calandre d’un blanc immaculé.

Il y a encore quelques années, Citroën ornait pourtant ses prototypes de chevrons lumineux à l'image du 19_19 (photo ci-dessus) ou encore du Tubik en 2011. La décroissance lumineuse est en marche chez les chevrons...