
C’est là qu’ont été officiellement lancés dix nouveaux autobus électriques offerts par l’Inde. Ce n’est qu’un début : 90 autres véhicules viendront compléter la flotte d’ici la fin de l’année, marquant une nouvelle étape dans la transition énergétique du pays.
Plusieurs membres du gouvernement étaient présents pour cet événement: le ministre de l’Environnement Rajesh Bhagwan, le ministre de l’Enseignement supérieur, Kaviraj Sukon, les junior ministers Rajen Narsinghen et Dhaneshwar Damry, entre autres. Mais c’est le ministre du Transport, Osman Mahomed, qui a détaillé les grandes lignes de cette transformation attendue depuis longtemps.
«Nous sommes en présence de dix bus électriques d’un lot de 100. Les 90 autres sont en cours de fabrication en Inde et arriveront en trois vagues de 30, avant la fin de l’année», a-t-il expliqué. Pour accompagner ce changement, des stations de recharge sont en cours d’installation. Celles-ci fonctionneront principalement de nuit, à partir de 22 heures, afin d’éviter toute pression sur le réseau électrique pendant les heures de pointe.
Au-delà du simple remplacement des véhicules diesel, c’est toute une philosophie de mobilité durable qui est en marche. «C’est un nouveau modèle que nous accueillons, sans carburant fossile. Nous collaborons avec le Programme des Nations unies pour l’environnement afin d’installer des panneaux photovoltaïques sur les cinq dépôts de la CNT. Cela permettra de réduire la dépendance au charbon pour produire de l’électricité», a souligné le ministre Mahomed.
Les nouveaux autobus sont opérationnels sur les routes depuis mercredi. Dotés de caméras de surveillance (cinq par véhicule), de ceintures de sécurité, de prises USB pour charger les téléphones et d’un système de contrôle de conduite, ces bus allient confort, sécurité et technologie. L’entretien de cette flotte nécessitera des compétences nouvelles : des techniciens indiens sont déjà à pied d’œuvre pour former ingénieurs, mécaniciens et électriciens locaux. Des discussions sont aussi en cours avec les institutions tertiaires pour développer des filières de formation spécifiques.
Le Premier ministre, Navin Ramgoolam, a tenu à souligner l’importance de cette collaboration indo-mauricienne : «L’Inde a contribué à de nombreux projets à Maurice. Ces autobus électriques vont non seulement préserver l’environnement mais aussi créer de l’emploi. Un autobus coûte environ Rs 10 millions. Recevoir 100 véhicules, c’est une offre généreuse.»
Fidèle à son franc-parler, il a également reconnu que la reconstruction du pays prendra du temps, surtout après l’héritage laissé par l’ancien gouvernement mais que cette initiative est un pas dans la bonne direction. «C’est une transformation en profondeur, amorcée avec le Metro Express et qui se poursuit aujourd’hui avec ces bus.»
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