Les monospaces ont du plomb dans l'aile, mais a-t-on vraiment besoin encore de le préciser ? Si, dans la catégorie des modèles compacts, les marques premium sont parmi les seules à y croire encore -on en veut pour preuve par exemple que BMW a récemment renouvelé son Active Tourer-, elles aussi songeraient à s'en passer dans les années à venir. D'après nos confrères espagnols de motor.es, Mercedes envisagerait de mettre fin à la saga du Classe B -premier monospace compact premium du genre qui en est actuellement à sa troisième génération- vers la fin 2025.
Des ventes en baisse sensibles
Est-ce vraiment une surprise ? Non, pas vraiment. Et ce qui n'est qu'une rumeur pour le moment, pas une déclaration faite officiellement par Mercedes, peut se comprendre dans les faits. Lancée en 2019, l'actuelle mouture du monospace allemand peine à renouer avec le succès relatif des précédentes générations. Certes, la crise sanitaire n'a sûrement pas aidé, mais tout de même. Il s'en est écoulé un total de 27 694 exemplaires en Europe l'année dernière. Au sommet de sa carrière, le constructeur de Stuttgart est parvenu à en vendre plus de 4 fois plus : 119 871 unités vendues en 2012. En France, il s'en sort honorablement puisque c'était tout de même l'année dernière la 5ème meilleure vente de la marque en 2021. Mais avec des ventes en chute de 26,8 %, c'est l'un des modèles de la marque qui a le plus souffert l'année dernière.
La concurrence du GLA et du GLB
Le GLA, même s'il a peiné un peu aussi en 2021 (mais moins avec "seulement" -10,4 %), l'a largement devancé avec 40 places de plus au classement général, tous modèles confondus sur le marché français, et des immatriculations près de 2 fois supérieures. Quant au GLB, le nouveau modèle 7 places de Mercedes lancé en 2019 (également disponible depuis peu en une variante 100 % électrique baptisée EQB), a lui progressé de 28,6 % et a fait jeu égal avec le Classe B en 2021 avec, comme lui, 3 668 exemplaires. Autant dire qu'il devrait passer devant en 2022.
Avec des tarifs démarrant à partir de 42 300 € (plus de 10 000 € de plus que le Classe B premier prix, il est vrai moins puissant avec 109 contre 163 ch), et affiché 4 000 € de plus que le Classe B à motorisations et finitions équivalentes, le GLA fait valoir sa carrosserie SUV plus tendance par les temps qui courent. Quant au GLB, encore plus cher (45 750 € minimum), il profite des bienfaits d'une configuration 7-places dont le Classe B n'a jamais bénéficié, contrairement à son rival munichois. Et dont, semble-t-il à juste titre, il ne bénéficiera jamais.
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