Leur salaire brut mensuel : 5 000 euros, soit un peu moins de Rs 200 000 chacun. En sus de cela, ils auront droit à un logement et à une voiture de fonction pendant leur séjour à Maurice.
Ces sept formateurs français devraient assurer les sept mois de cours prévus. Mais «seuls deux formateurs assureront les cours théoriques dans un premier temps jusqu'à fin janvier», explique Parmanand Moloye, fondateur et directeur de Focal Point. Par la suite, les autres formateurs seront «réquisitionnés en alternance pour les cours pratiques à partir de février». Une manœuvre «purement stratégique, économiquement», afin d'amortir les frais conséquents de mise en œuvre de cette école, ajoute-t-il.
Compétences supérieures
Quid du recrutement d'étrangers – plus coûteux – à la place de formateurs mauriciens ? À cette question, le directeur de Focal Point évoque «les compétences supérieures des étrangers par rapport à nos compatriotes... En raison notamment du niveau de la formation à laquelle ils ont eu droit à l'étranger».
Sollicité au téléphone hier soir, Daniel Raymond, Road Safety Coordinator au ministère des Infrastructures publiques, abonde dans le même sens. «À l'heure actuelle, il n'y a pas de Mauricien qualifié qui satisfera les critères pour être formateur. Raison pour laquelle le ministère s'est tourné vers l'étranger», souligne-t-il.
Jean Marc Martinez, de la firme réunionnaise BLM Formation, est le coordinateur des formateurs étrangers à Maurice. Il jouira des mêmes privilèges que les autres formateurs, mais aura aussi droit à trois billets d'avion aller-retour offerts. «Nos formateurs, six de France métropolitaine et un de La Réunion, sont tous des motards expérimentés et seront à la hauteur durant ces sept mois de cours», assure-t-il.
Présente à La Réunion, la société de Jean Marc Martinez détient aussi une assise en France et à Mayotte, le CFSR 97.6. Il est lui-même spécialiste de motos, autos, camions et de poids lourd.
Le coordinateur Martinez confie, du reste, que pour les premiers jours de cours, soit lundi et hier, «seuls 18 élèves étaient présents. Et cela, uniquement des aspirants moniteurs. Aucun futur examinateur».
Pourtant, selon l'accord entre Focal Point et le ministère des Infrastructures publiques, il était question de former 40 élèves, soit 30 qui seraient de futurs moniteurs et dix autres, policiers de formation, qui seraient appelés à être de futurs examinateurs.
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