New Iframac Motors : le Flou Persiste Autour de la Représentation des Marques

Or, au niveau de New Iframac Motors, gérée par les employés, l’on affirme qu’officiellement les maisons mères de ces deux marques de voitures ainsi que de Mercedes ne se sont jamais retirées de la filiale de la BAI.

Dans son communiqué, Eric Leal, Chief Executive Officer de Leal, soutient que sa société a été contactée par les dirigeants de Mitsubishi. «Nous sommes très heureux d’avoir été sollicités par les dirigeants de Mitsubishi pour les représenter sur le marché local. Notre savoir-faire dans le domaine de l’automobile sur le plan local et régional a joué en notre faveur et nous a permis de représenter cette marque de renommée internationale à Maurice», souligne-t-il. Le groupe Leal se propose également de reprendre 57 employés d’Iframac, dont une vingtaine affectée à la gestion de la marque Mitsubishi.

Toutefois, à New Iframac Motors, on avance que cette proposition de reprendre uniquement 57 d’entre eux a été faite il y a plusieurs semaines, mais qu’elle a été rejetée par la majorité des employés. Cela en faveur d’une autogestion, avec ces trois marques phares.

Le flou s’épaissit davantage car aucune des sociétés annonçant la reprise de Mitsubishi, Peugeot ou Mercedes n’indique qu’elle sera l’unique représentante de la marque. «Elles ne se présentent pas comme Sole distributors des marques», souligne un interlocuteur.

Une autre firme entre aussi en jeu. FleetAfrica «aurait affiché son intérêt pour reprendre Iframac», explique une source au niveau des employés de New Iframac Motors. «Cette société est également un distributeur de ces trois marques en Afrique», ajoute-t-elle. «Rien n’empêche deux sociétés de représenter une même marque de manière officielle», poursuit notre source.

Une autre contradiction vient s’ajouter à la liste. Elle vient de l’ancien administrateur spécial de la BAI, Mushtaq Oosman. Dans une précédente déclaration à l’express, ce dernier avait expliqué avoir agi selon les dispositifs de chaque contrat signé entre les maisons mères des marques Mitsubishi, Peugeot et Mercedes, et Iframac. Il a été accusé d’avoir aidé à la négociation entre les sociétés mères et les repreneurs des marques, ce qui aurait contribué à son limogeage.

«Dans les contrats, il est dit clairement que les franchises deviennent caduques si la société passe sous administration judiciaire.» Et selon lui, les contrats étaient déjà caducs avant qu’il n’arrive.

D’autre part, la proposition de FleetAfrica ne devrait pas être étudiée uniquement au niveau de la Financial Services Commission (FSC) mais aussi au niveau des employés de la firme. «L’entreprise est gérée par les employés. C’est donc aux employés de se pencher sur l’offre et de décider de la marche à suivre», indique un porte-parole des employés de New Iframac Motors.