Il n’y a plus de suspense autour de l’avenir de la Ford Mondeo. Après avoir été une berline traditionnelle pendant presque trois décennies, la familiale de l’Ovale s’apprête à changer son fusil d’épaule pour la prochaine génération. Sans surprise, c’est vers le monde des SUV que la Mondeo s’est dirigée pour retrouver un peu de souffle, sans toutefois y basculer vraiment. L’Evos, que Ford vient de présenter au Salon de Shanghai et qui reprendra le témoin, est la frontière entre le SUV et le break surélevé. Voilà qui n’est pas sans rappeler une certaine Citroën C5 X… A ceci près que l’Evos dissimule un peu plus ses attributs de baroudeuse. Ainsi, les tours de roues et les bas de caisse sont assez fins et les images ne permettent même pas d’affirmer qu’ils soient en matière brute. Aucune image de l’arrière n’a encore été diffusée. Il faut donc s’en tenir aux croquis annonçant une chute de pavillon façon Mustang Mach-E.
Très avare en informations pour cette première mondiale, le constructeur américain n’a pas non plus précisé les dimensions de ce futur modèle. S’il est difficile de se rendre compte des proportions, les images accompagnés de quelques représentants de la marque attestent d’une hauteur de caisse prononcée.
Ecran géant
Dans l’habitacle, en revanche, l’Evos fait dans l’inédit. Les premiers clichés espions avaient annoncé la couleur quant à l’importance des écrans multimédia mais les photos, bien que “virtuelles”, en remettent une couche. Derrière le volant, on retrouve une dalle de 12,3 pouces, une taille presque normale à ce niveau de gamme sur les dernières nouveautés. En revanche, pour le multimédia, Ford a carrément opté pour un écran tactile de 27 pouces ! Pour vous donner une idée de l’ensemble, dites-vous que ces deux écrans réunis courent sur 1,10 m de large… Assurément spectaculaire, mais ni original ni très raffiné. Gageons au moins que les matériaux employés soient de bonne facture et valorisants.
Quid de l'Europe ?
Construit sur la même base que le Kuga, l’Evos héritera logiquement de la grande majorité de ses motorisations, à l’exception du diesel. C’est donc sur l’essence, l’hybride et l’hybride rechargeable - issus du partenariat avec Toyota - qu’il faudra compter en 2022. Autre inconnue : la forme que prendra ce modèle en Europe, Ford ayant annoncé que ce modèle ne viendrait pas sur le Vieux Continent sous cette forme. Si c'est bien en Chine qu'il fera ses débuts - sa présentation à Shanghai n'est pas anodine -, les Etats-Unis, où la Mondeo a d'ailleurs disparu depuis quelques temps, devraient logiquement y avoir droit ensuite.