L’alcoolisme, l’épilepsie, une vision défectueuse, des problèmes auditifs ou encore des maladies nécessitant la prise de psychotropes... Ceux souffrant de ces maladies ou de quelque handicap physique pourraient bientôt se voir refuser un permis de conduire. Au bureau du Premier ministre une copie du rapport préliminaire est toujours à l’étude. Le but : déterminer si tous les conducteurs sont aptes à prendre le volant.
Une première réunion s’est tenue le mois dernier, en présence des responsables de différents secteurs. Le Dr Charles Mercier Guyon, médecin français, est responsable de tous les aspects médicaux de la question ; il est à l’origine de la mise en pratique de ce système dans plusieurs autres pays. Ben Buntipilly, conseiller spécial du Premier ministre, chapeaute le projet.
Jusqu’à présent, aucun test médical n’est nécessaire pour obtenir un permis de conduire à Maurice, sauf pour les personnes âgées ayant des problèmes de vue. Toutefois, si ce règlement entre en vigueur, le permis de conduire et le renouvellement risquent d’être refusés à tout individu souffrant de maladies ou d’un handicap physique, s’il est prouvé que cela peut être un danger pour le public. Des recherches sont toujours en cours, en ce qu’il s’agit du degré de handicap ou de maladie justifiant qu’un individu n’obtienne pas son permis.
Tous les automobilistes devront-ils passer les tests ? Sont principalement concernés les chauffeurs du secteur du transport public, selon le rapport. Ainsi que des chauffeurs«professionnels», par exemple ceux de camions, de véhicules d’urgence, de taxis ou de vans scolaires.
Toutefois, il pourrait être demandé aux chauffeurs ayant passé les tests médicaux de renouveler leur permis sur une base régulière. Ils devront alors repasser les tests médicaux. Ceux qui sont âgés entre 60 et 70 ans obtiendront un permis pour une durée d’un an ou de trois ans, dépendant des cas. Les médecins chargés d’entreprendre les tests doivent être enregistrés auprès du Medical Council. Sollicité par l’express, Ben Buntipilly affirme que le projet est toujours à l’étude. «Le Dr Guyon sera là en novembre, nous attendons ses recommandations », laisse-t-il entendre. Une fois le projet complété, la loi sera alors amendée.
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