Ce dernier attendait des explications pourquoi le plan de ces « Flood-Prone Areas and Natural Drainage Paths » n’a pas été rendu public jusqu’à présent. Il a aussi émis des interrogations pour le travail accompli par la Land Drainage Authority dans les « Flood-Prone Areas ».
Ce Land Drainage Masterplan est une carte topographique sur les régions inondables. Il met en avant les terrains et les maisons susceptibles à être proie d’inondations. Il met aussi en avant les constructions recensées sur des drains naturels et les zones sur un chemin de drainage naturel à Maurice.
« C’est un secret et une source de corruption »
Les insistances de Xavier Luc Duval pour rendre public ce Master Plan reposent sur une grande raison, il est convaincu que les autorités locales agissent déjà sur les recommandations du Land Drainage Master Plan et refusent d’octroyer des permis de construction ! Il est aussi d’avis que les gens achètent des terres qui n’ont aucune valeur et qui se trouvent dans des zones rouges. Et que plus d’un millier de maisons à Quatre-Bornes et 2 000 à Rivière-Noire sont en danger d’inondations. « C’est un secret et une source de corruption. Les gens doivent savoir » a dit XLD
A ce jour, 297 zones inondables et 67 sont à hauts risques ont été répertoriées par la Land Drainage Authority (LDA) en début d’année. A savoir, pour l’heure, seulement trois personnes sont en possession d’une copie de cette carte, dont le Ministre Hurreeram, le directeur de la Land Drainage Authority (LDA) et le consultant du Land Drainage Master Plan. De ce fait, le Ministre a même posé la question à XLD, « D’où provient le rapport en sa possession ? ».
Ni discuté ni approuvé par le Cabinet !
Dans sa réponse, Bobby Hurreeram a été clair. « Il contient en effet des données techniques, qui doivent être correctement interprétées par les autorités compétentes. Il est question d’un rapport qui pourrait créer le chaos si les données sont mal interprétées, car il contient des ‘technical datas’ », a-t-il dit révélant que le cabinet ministériel n’a pas encore approuvé le Land Drainage Master Plan et n’a pas été discuté lors des sessions de conseil des Ministres. Il ne sera rendu public qu’après ! Le Ministre a aussi révélé que cette carte des zones inondables, identifiée dans le Land Drainage Master Plan, sera révisée pour adhérer aux effets du changement climatique.
Le Ministre Hurreeram a aussi avancé que « les développements futurs sur les terrains résidentiels, commerciaux et industriels dans les zones inondables dépendront du niveau de vulnérabilité. Dans les zones inondables à hauts risques, de tels développements ne seront pas recommandés. Alors que dans les autres zones inondables, des conditions spécifiques seront imposées au cas par cas ». Il aussi rappelé « en début d’année, quand les zones inondables ont été identifiées et pendant l’élaboration du Land Drainage Master Plan, un budget de Rs 11,7 milliards a été alloué pour la mise en œuvre du programme national de gestion des inondations ». Il a aussi réitéré que « la priorité du gouvernement est de sauver la vie des gens avant toute autre priorité, qu’il s’agisse de développement foncier ou de tout autre développement commercial ». Bobby Hurreeram a aussi rassuré que dans ces endroits fichés comme des zones rouges dans le Land Drainage Master Plan, « des travaux ont été entrepris pour éviter toute calamité. Certains de ces endroits pourront être enlevés du Land Drainage Master Plan après des études sur leur niveau de risque d’inondation ».
Appel de XLD
Lors de sa conférence de presse post PNQ, Xavier Luc Duval a fait un appel général, celui de « cesser tout développement jusqu’à ce que le Land Drainage Master Plan soit rendu public ». Il a avancé que ce document encore secret contient environ 10 000 pages et environ 15 000 Mauriciens peuvent être à risque. Dans un document constitué d’images satellitaires, il met en lumière plusieurs morcellements à Rivière-Noire, Quatre-Bornes et Albion, tel le Morcellement Splendid View, qui se trouvent dans ces “flood-prone areas”. Nando Bodha, le leader du Rassemblement Mauricien, a exigé une contre-expertise de ces images satellitaires, soit de visu sur le terrain.
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