L’essence et le diesel polluent. L’électrique, c’est compliqué au quotidien, et c’est cher. L’hydrogène, c’est pas pour tout de suite. Normal, donc, que certains ingénieurs se creusent la tête pour trouver des alternatives. C’est le cas de Driss Laraqui, un ingénieur notamment passé par Stellantis, qui propose comme carburant une poudre de magnésium.
Le magnésium est un métal qui est aussi combustible, et qui est connu pour brûler très chaud. Du coup, il est possible de l’utiliser comme carburant. Bien sûr, pas question de faire le plein d’une auto classique avec ce métal : le moteur doit être complètement différent. Au lieu d’être un moteur à combustion interne (avec une explosion dans le cylindre), il utilise la chaleur dégagée par la combustion du magnésium pour chauffer un gaz, qui se dilate à l’intérieur d’un cylindre et vient repousser le piston. Pour une efficacité maximale, ce moteur sert à recharger une petite batterie qui entraine ensuite un moteur électrique.
Un carburant propre et abondant
Les avantages de ce système sont multiples. Le magnésium est relativement abondant et facile à extraire. La poudre de magnésium utilisée dans ce type de moteur est en plus largement recyclable. Enfin, la combustion contrôlée de magnésium est peu polluante, et ne rejette pas de CO2, mais simplement de l’oxygène imbrûlé, du diazote, un peu d’oxyde d’azote, et de l’oxyde de magnésium qui est récupéré dans un système de filtres.
Nouvelles connexes