
En réaction, le ministre Mahomed assure n’avoir « aucun problème » à rencontrer et à discuter avec les acteurs du secteur. Il précise toutefois qu’une telle réunion ne pourra être constructive que si ces derniers prennent d’abord connaissance du projet de loi. « Avant de soumettre officiellement leurs propositions, il est important qu’ils se familiarisent avec le contenu du texte. Si une rencontre s’avère nécessaire par la suite, je la tiendrai. Mais il est essentiel de connaître la loi pour pouvoir débattre de manière constructive », souligne-t-il.
Le ministre Mahomed a précisé que la première lecture de la loi aura lieu demain, et que le Conseil des ministres décidera du moment de la deuxième lecture et des débats, qui pourraient se tenir la semaine prochaine ou un peu plus tard. Entre-temps, les parties prenantes auront le temps de prendre connaissance du texte afin de préparer leurs discussions.
Le gouvernement passe à la vitesse supérieure pour sécuriser les routes mauriciennes. Avec le retour du système de points et des sanctions renforcées pouvant atteindre Rs 500 000, la tolérance zéro est désormais la règle : conduite dangereuse, alcool au volant ou absence de permis seront sévèrement punies.
Le Road Traffic (Amendment) Bill 2025 sera présenté en première lecture à l’Assemblée nationale ce mardi 2 décembre, marquant un tournant majeur dans la politique de sécurité routière à Maurice.
Selon le gouvernement, l’objectif est clair : renforcer la protection des usagers de la route, encourager une culture de conduite responsable et établir un cadre légal plus efficace pour assurer la conformité aux lois de la circulation.
Le projet de loi introduit un régime beaucoup plus strict avec des amendes renforcées. La conduite dangereuse, la conduite sous influence d’alcool ou de drogues, ou l’absence de permis seront désormais sanctionnées par des amendes allant de 50 000 à 100 000 roupies, pouvant atteindre 500 000 roupies en cas de récidive.
Le système de points prévoit un plafond de 10 points pour les permis provisoires et 15 pour les permis complets. Le dépassement de ce seuil entraîne une disqualification obligatoire du conducteur, pour une durée allant de 6 à 12 mois, pouvant atteindre 24 mois pour ceux n’ayant jamais détenu de permis.
Les conducteurs disqualifiés devront remettre leur permis dans les 5 jours et suivre un cours de réhabilitation obligatoire avant de reprendre le volant. Une deuxième disqualification dans les 36 mois entraînera l’annulation définitive du permis.
En cas d’accident mortel provoqué par ces comportements, la loi prévoit les sanctions les plus sévères : peines criminelles, suspension immédiate du droit de conduire et possibilité d’annulation définitive du permis. Le message du gouvernement est sans équivoque: l’époque de l’impunité est terminée.
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