C’est ce qu’a annoncé le ministre des Infrastructures nationales, Bobby Hurreeram, mardi, à l’issue d’une visite du site de construction. L’épilogue de plus de cinq années de travaux comprenant notamment un changement dans le positionnement de la structure au fond du ravin. Une trentaine d’experts étrangers ont unis leur énergie et leur ingéniosité pour participer à piloter et construire cette œuvre unique à Maurice qui a nécessité un financement d’environ Rs 4,31 milliards.
La publication en avril 2018 du rapport des ingénieurs de la Korean Expressway Corporation (KEC) sur les risques d’éboulement de la falaise avait contraint le consortium Transinvest-GCC Ltd-Bouygues TP à revoir ses plans et à changer le positionnement des deux piles qui ont été espacées d’une cinquantaine de mètres aux deux extrémités du ravin. Après deux années d’études et six mois de forages et de construction des fondations des piles, les deux semelles du pont, avec environ 200 m3 de béton chacune, et l’une des deux piles sortent de terre en août et septembre 2020, malgré les aléas engendrés par la pandémie du Covid-19 et la rareté des bateaux transportant des conteneurs de matériaux.
L’échangeur de Coromandel sur l’autoroute A1, sis devant Gamma Construction et le supermarché Winners et le rond-point situé en contrebas, menant vers Beau-Bassin et Gros-Cailloux, font également partie du projet. Ils ont été ouverts à la circulation en juin 2022. Ce qui a permis de fluidifier la circulation dans ce goulot des villes-sœurs. Les travaux de construction du pont ont connu un coup d’accélérateur cette année avec l’aménagement des seize poutres constituant la structure aérienne au même titre que le tablier.
Rs 4,31 milliards
Après avoir aménagé les deux câbles d’ancrage qui prendront appui sur les têtes des deux pylônes, tout sera donc fin prêt pour la grande inauguration en décembre.
Bobby Hurreeram s’est dit satisfait des progrès réalisés, en soutenant qu’« on est bien en avance sur les délais. 97% des travaux ont été complétés. Le pont devrait être achevé d’ici décembre. Des technologies de pointe sont utilisées dans la réalisation de ce projet. » Le ministre a d’autre part souligné que la construction de cette infrastructure d’envergure a donné l’opportunité à des ingénieurs et ouvriers mauriciens d’apprendre auprès d’experts internationaux. Ils seront, dit-il, désormais en mesure de mettre en œuvre des projets plus complexes dans le pays.
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