Le site, qui comprend une piste de santé d’un kilomètre, un terrain de pétanque, une salle de sport en plein air, un amphithéâtre et un mini-terrain de football, avait été inauguré un grande pompe, le 10 octobre 2022, par le Premier ministre, Pravind Jugnauth, le ministre Kavy Ramano et la PPS Tania Diolle. Deux ans après, non seulement le parcours de santé n’attire pas les foules, mais il fait l’objet de stationnement sauvage de voitures quotidiennement.
En passant d’abord par la prévention, avant la répression à coups de verbalisations, la police, il faut le reconnaître, avait pris le taureau par les cornes pour mettre un frein aux stationnements sauvages qui pullulaient depuis une dizaine d’années à la cybercité. Cette répression a eu les effets escomptés au départ, sauf que les auteurs de ces infractions sont en roue libre depuis quelque temps face à un certain laxisme affiché par les forces de l’ordre. Certes, les véhicules garés indûment le long des routes ou sur les trottoirs, ont baissé de façon exponentielle, sauf que la question du stationnement illégal revient sur le tapis si l’on se fie aux images de voitures envahissant des espaces comme les terre-pleins et les pelouses des bas-côtés, à l’instar du site verdoyant entourant le bâtiment Maeva. Au fil du temps, cette pratique s’installe, au point d’être très vite assimilée par les auteurs de ces infractions à un droit acquis et à une liberté.
Notre périple, effectué au cours de la semaine écoulée, a révélé la présence d’une dizaine de véhicules stationnés sur un parcours de santé qui avait pourtant fière allure lorsqu’elle avait été dévoilée au grand public il y a tout juste deux ans. La police ne peut passer à côté de tels actes, dans la mesure où ce parcours verdoyant longe l’autoroute principale du quartier d’affaires. N’était-elle pas censée intensifier sa présence sur le terrain pour appliquer la politique de zéro tolérance face aux comportements inciviques et dangereux de certains automobilistes ?
Empiètement sur les terres de la RDA : le litige tourne à l’avantage du promoteur du parc automobile
La décision de la Road Developement Authority (RDA) de s’emparer, en janvier dernier, d’une portion de terre dédiée aux aires de stationnement extérieures de l’Ébène Car Park en vue d’y construire une bretelle dans le cadre du projet du nouveau fly-over d’Ébène avait provoqué le courroux du principal promoteur du parc, Laxmanbhai & Co Ltd, qui se voyait ainsi priver d’au moins sept des 73 places de parking situées à l’extérieur du bâtiment.
Certes, cette réserve de terre appartient bel et bien à la RDA, selon un plan de démarcation du site. Sauf que la mairie de Quatre-Bornes n’aurait pas vraisemblablement consulté ledit plan avant de délivrer un Land & Use Permit à Laxmanbhai and Co Ltd pour occuper cette petite parcelle de terre. La RDA, à travers le constructeur Synohydro Corporation Ltd, s’apprêtait à supprimer les sept places de parking avant d’amorcer les travaux préliminaires en vue d’y aménager la bretelle d’autoroute, mais le promoteur du parc ne l’entendait pas de cette oreille, en multipliant les recours qui ont finalement tourné à son avantage. Les sept locataires desdites aires de stationnement peuvent pousser un ouf de soulagement.
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