TotalEnergies est dans la tourmente. Ce 24 août 2022, le quotidien Le Monde a en effet publié un article intitulé « Comment le gaz de TotalEnergies sert de carburant aux avions de combat russes en Ukraine ». Un article traitant du fait que l’énergéticien français fournirait donc du carburant aux avions russes, pour leur guerre en Ukraine.
Une accusation grave, qui a provoqué l’indignation. Raison pour laquelle TotalEnergies a tenu à répondre. Via un communiqué, la firme a assuré ne pas produire de kérosène pour l’armée russe. Ni n’être associé à ce marché sous quelque forme que ce soit. L’entité « réfute catégoriquement l’ensemble des allégations infondées » dans cet article. Elle « déplore vivement le nombre important d’erreurs, de raccourcis, d’imprécisions, de spéculations et de contre-vérités qui y sont affirmés. »
TotalEnergies joue la transparence
Pour appuyer ses propos, l’énergéticien a publié divers éléments de réponse, ignorés par Le Monde selon lui. Ainsi, TotalEnergies est actionnaire minoritaire (49%) de la société Terneftgaz, aux côtés de Novatek qui en est l’actionnaire majoritaire (51%). Ce faisant, la firme tricolore assure n’avoir « aucun rôle opérationnel dans cette société. C’est Novatek qui exploite cette société, avec son propre personnel. »
La question du financement est également abordée. « TotalEnergies n’a apporté aucun financement à la société Terneftgazdepuis 2015 et ne perçoit pas de dividendes de cette société depuis février 2022″, peut-on ainsi lire dans le communiqué.
Les condensats (ensuite transformés en kérosène) produits par Terneftgaz seraient également « intégralement vendus à Novatek en application des contrats conclus depuis l’origine ». En tant qu’actionnaire minoritaire, TotalEnergies affirme n’avoir « ni contrôle, ni information sur les ventes qui sont ensuite faites par Novatek ».
L’affaire va-t-elle en rester là ?
Face à tout cela, l’énergéticien se garde le droit d’engager « toute action judiciaire appropriée pour assurer la protection de ses intérêts et de sa réputation ».
La firme rappelle qu’elle condamne de la manière « la plus ferme (…) l’agression militaire de la Russie contre l’Ukraine« . Elle engage également ceux qui le souhaitent à accéder aux pages 58, 59 et 60 de son document d’enregistrement universel 2021. Disponible sur son site internet, ce dernier contient diverses informations sur le sujet.
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