Pour les start-ups des chauffeurs VTC que sont Uber et Lyft, son concurrent aux États-Unis, la conduite autonome était une promesse parfaite : l’espoir de se débarrasser de ce qui pèse le plus dans leurs profits, les chauffeurs eux-mêmes. C’est pourquoi ces deux entreprises faisaient jusqu’à récemment partie des plus avancées en matière de voitures autonomes, au même titre que des géants comme Google ou Amazon.
Mais voilà, les temps sont durs, et Uber comme Lyft ne sont toujours pas des entreprises rentables. Et pour arrêter les frais et libérer un peu d’argent, elles ont toutes les deux décidé de se séparer de leurs laboratoires de recherche sur la conduite autonome. Fin 2020, Uber a ainsi revendu sa division de recherche à la start-up spécialisée Aurora. Et fin avril 2021, Lyft a annoncé céder son département conduite autonome, baptisé Level 5 (le niveau de conduite entièrement autonome), à Toyota.
Une ville expérimentale Toyota
Pour être précis, c’est la holding Woven Planet qui a fait l’acquisition de Level 5, pour environ 550 millions de dollars (454 millions d’euros). Woven Planet est un projet de Toyota qui vise à rassembler et à financer de nombreuses start-ups de la mobilité. En ligne de mire, Toyota veut créer une ville expérimentale au Japon, Woven City, qui concentrera toutes les recherches du groupe en matière de mobilité, d’énergies alternatives, et d’écologie. Des voitures autonomes aux robots en passant par un nouvel urbanisme et l’hydrogène, ses habitants volontaires pourront tester de nouveaux modes de vies dans cette ville futuriste.
Plus proche de nous, on peut aussi s’attendre à retrouver des technologies développées par Level 5 dans des prochains modèles Toyota, dans la course à la conduite autonome engagée par tous les constructeurs du monde.
Nouvelles connexes