Transport en Commun CNT Planche sur l’Introduction de Cartes Prépayées

il y a 11 années, 9 mois - 23 Janvier 2013, The Défi Media Group
Transport en Commun CNT Planche sur l’Introduction de Cartes Prépayées
C’est un projet ambitieux. La Compagnie Nationale de Transport (CNT) compte introduire des ‘smart cards’ (cartes prépayées) à l’intention des passagers et ce, dans le cadre de son plan de restructuration.

Ces cartes prépayées serviraient à régler le ticket d’autobus. Au préalable, la CNT devra procéder au lancement d’un appel d’offres pour trouver un fournisseur. « Ce projet est on, mais il n’y a pas encore de délai fixé pour son lancement », souligne Robin Soonarane, General Manager de la CNT.

Il explique que ces cartes prépayées offriraient plusieurs avantages. Premièrement, question sécurité : cela réduirait la circulation d’argent dans les bus, donc moins de voleurs. Question rentabilité : cela permettait à la CNT de faire circuler, à terme, des autobus qui seraient opérés par un seul chauffeur, sans receveur.

« Enfin, cela cadrerait avec le projet de métro-léger », affirme Robin Soonarane.

Si le projet de cartes d’autobus prépayées est encore au stade embryonnaire chez la CNT, son introduction serait une réalité dans peu de temps pour une autre compagnie de transport concurrente : la Rose-Hill Transport Ltd. Cette compagnie a, en effet, lancé depuis l’an passé, la Carte étoile. « C’est une facilité tant pour les receveurs que pour les clients qui n’ont plus besoin d’avoir de la petite monnaie. Et, bien sûr, la sécurité à bord du bus en est renforcée », explique Sidarth Sharma, directeur de la Rose-Hill Transport.

« Nous sommes très satisfaits de l’introduction de la Carte étoile. Elle est pratique et a pu se frayer son petit bonhomme de chemin auprès d’une clientèle fidèle. Je suis confiant que cette carte prendra de plus en plus d’ampleur surtout auprès des jeunes. Notre compagnie s’est engagée dans un cycle d’innovation », soutient le directeur de la RHT.

Si au niveau de la direction des compagnies d’autobus, l’on s’enthousiasme de l’introduction de ces nouvelles facilités, au niveau des syndicats, l’on montre bien moins d’entrain. « C’est un moyen de réduire, à terme, le personnel (‘labour force’) des compagnies, en éliminant graduellement les receveurs », explique Haniff Peerun, président du Mauritius Labour Congress et actif dans le secteur du transport. Et de souligner que cette mesure n’est pas à l’avantage des passagers qui doivent « payer à l’avance une carte pour un service qu’il n’ont pas encore reçu ».