
En juillet, alors qu’elle était enceinte, ses parents lui auraient proposé de lui offrir une voiture. Sur Facebook, elle repère une berline noire mise en vente et en informe ses parents, qui donnent leur accord pour l’achat.
Le 21 juillet, elle se rend à Terre-Rouge en compagnie de son compagnon de l’époque et lui remet une somme de Rs 600 000, placée dans un sac bleu, ainsi que sa carte d’identité pour effectuer la procédure de transfert du véhicule. Elle rentre ensuite chez elle, convaincue que l’achat sera finalisé à son nom.
En septembre, le couple se sépare. Puis, le 1er novembre, alors qu’elle se rend à un carwash avec un proche, elle découvre que la voiture est enregistrée non pas à son nom, mais à celui de son ex-compagnon. Elle le contacte immédiatement. Ce dernier, alors à l’étranger, lui assure qu’il procédera au transfert dès son retour à Maurice.
Dans les jours qui suivent, la jeune femme affirme recevoir plusieurs appels et messages provenant de numéros inconnus. L’interlocuteur, qui s’identifie comme appartenant à la «CID», l’invite à se présenter au bureau de l’unité. Sur place, un homme en civil la guide et contacte son ex-compagnon.
Selon la plaignante, l’individu présenté comme un policier lui aurait alors affirmé qu’elle ne récupérerait la voiture qu’à condition de vendre sa motocyclette à son ex-partenaire. Sous pression, elle remplit un formulaire qu’on lui remet. Mais, en le présentant le soir même à son père, elle découvre que le document correspond en réalité à un transfert de motocyclette à son profit, et non à une transaction en faveur de son ex-compagnon, contrairement à ce que l’homme en civil lui avait affirmé.
À sa sortie du bureau de la CID, son ex-compagnon lui aurait lancé une menace : «Si to pa donn transpor-la, mo pou b*** dife ladan.» La jeune femme dit craindre désormais pour sa sécurité et pour l’intégrité de son véhicule. Elle affirme être en mesure d’identifier l’homme en civil et de montrer aux enquêteurs les lieux où elle a remis l’argent et où elle l’a rencontré.
De son côté, l’ex-compagnon, âgé de 22 ans, a également consigné une plainte. Il soutient que la voiture en question est sa propriété, dûment assurée et enregistrée à son nom. Selon lui, son ex-partenaire lui aurait demandé la permission de l’utiliser le 1er novembre, ce qu’il aurait accepté. Il affirme être parti à Rodrigues le lendemain et avoir demandé à récupérer le véhicule à son retour, le 8 novembre. La jeune femme aurait refusé en lui adressant des menaces verbales.
Dans les deux cas, une enquête policière est en cours pour déterminer les responsabilités et faire la lumière sur cette affaire mêlant argent, relations personnelles tendues, menaces et soupçons d’usurpation de fonction.
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