Mahendranath Sharma Hurreeram, le ministre de l'Infrastructure nationale, a effectué une visite des lieux au pont la semaine dernière pour faire un constat. Le projet comprendra l'élargissement du pont ainsi que la construction d'un autre plus moderne, adjacent au pont existant, avec le réalignement de la route. Un tablier de 12 mètres de large sera également construit. Le projet démarrera en mai et devra prendre fin en novembre. « La dégradation de l'ancienne structure du pont représente de gros risques pour la sécurité des piétons, d'où la nécessité d'entreprendre des travaux au plus vite », a laissé entendre une source au sein du ministère.
La Road Development Authority (RDA) réalisera les travaux de réhabilitation, qui incluront le remplacement des planches de bois traité, l'installation d'un système antivol, le renforcement des supports métalliques de la passerelle, la réparation des joints de dilatation du pont, la fixation du béton écaillé sur la structure du pont, la modernisation de toutes les entrées de drainage, et la réparation des lampadaires défectueux.
Jocelyn Mercure, un employé d'hôtel situé à Blue-Bay, s'est réjoui de cette bonne nouvelle. « Il est temps de réparer ce pont. Les usagers sont en danger à chaque fois qu'ils le traversent, plus particulièrement en temps pluvieux. Mardi dernier, il a commencé à pleuvoir et un groupe d'élèves, qui sortait de l'école, courait à toute vitesse sur le pont pour aller s'abriter sous une boutique », dit-il. Une sexagénaire, qui habite La Ville-Noire, ajoute qu'avec le nombre de véhicules qui traversent quotidiennement, « le pont s'écroulera tôt ou tard » et que cela pourrait avoir « de graves conséquences ».
Jocelyn Mercure, qui habite à quelques mètres du pont, a témoigné dimanche qu'un soir, alors qu'il rentrait chez lui après une journée de travail, une scène « peu habituelle » s'est produite. « Monn trouv enn kamion inn gare kot pont. Letan mo aprose, mo trouv de dimounn pe devers bann salte dan pon. Mo gagn linpresion ki souvan sa pas koumsa », déplore-t-il.
Selon lui, « c'est la raison pour laquelle une odeur nauséabonde traverse de temps en temps ce village ». Il poursuit : « C'est une honte pour Mahébourg, un village que l'État a l'ambition de transformer en un futur village touristique. »
Par ailleurs, Gopal Vithylingum, un policier à la retraite, qui vient presque tous les jours rencontrer ses amis tout près de la grotte du village, sous un badamier, lance un appel aux autorités pour réparer la toiture de la grotte qui a été effondrée après le passage d'un cyclone quelques années de cela. « Nous avons en maintes occasions sollicité, dans le passé, les élus de la circonscription pour faire le nécessaire, mais en vain », souligne-t-il.
Jocelyn Mercure rappelle avoir approché, dans le passé, des opérateurs touristiques de la région, pour avoir des matériaux de construction pour donner un nouveau look à cette grotte datant de plus de 100 ans. L'ex-policier poursuit : « Nous avions mobilisé quelques volontaires du village pour accomplir cette tâche. Aucun opérateur ne nous a approchés jusqu'ici. On attend toujours et on garde espoir. »
Nouvelles connexes