Il n’y a pas que chez Stellantis où les salariés font grise mine. De l’autre côté du Rhin aussi, les employés du groupe Volkswagen se préparent à des semaines difficiles. Un peu plus tôt dans l’année, la direction du géant de l’automobile avait annoncé l’arrivée de mesures drastiques pour préserver sa rentabilité dans un contexte économique difficile.
Drastiques, ces mesures le sont vraiment si on en croit les informations rapportées par les journalistes allemands de Handelsblatt relayées notamment le Figaro, citant les propos du comité de direction du groupe. Au menu, la suppression de « dizaines de milliers d’emplois » en Allemagne sur tous les sites du groupe Volkswagen. Le géant prévoit de fermer « au moins trois usines », mais aussi de réduire la taille de toutes les autres implantées sur le territoire ! Et ce n’est pas tout : ces mesures, qui doivent permettre d’économiser quatre milliards d’euros, prévoient par ailleurs de baisser de 10% les salaires et de les geler en 2025 et 2026.
Les 120 000 salariés tremblent
Volkswagen emploie actuellement 120 000 personnes en Allemagne. Autant dire qu’une telle annonce a de quoi inquiéter tout le monde, jusqu’au plus haut niveau des dirigeants du pays. Surtout qu’elle fait voler en éclat l’accord sur la garantie de l’emploi, traditionnellement inviolable en Allemagne dans l’industrie automobile. C’est la première fois en 87 ans d’existence que Volkswagen fermerait des sites de production sans les transférer ailleurs sur le territoire allemand. Pire, le groupe Volkswagen prévoit de délocaliser certaines activités hors d’Allemagne.
Le dialogue social doit maintenant se tenir jusqu’au mois de décembre, mais le groupe Volkswagen risque de faire face à d’importants mouvements de grève si ces plans se confirment et se précisent dans les semaines à venir. Malmené en Chine et déçu par les chiffres de ventes de ses voitures électriques, le groupe allemand cherche à améliorer sa rentabilité qui ne passera plus par la sauvegarde de ses activités dans un pays où la fabrication locale des voitures est considérée comme une force.
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