Ça va se savoir : la chasse aux contraventions

7 months ago - 16 April 2024, Le Mauricien
Ça va se savoir : la chasse aux contraventions
Un peu comme les circulaires réclamant un quota de 25 procès-verbaux par jour pour non-port du masque durant la période du Covid en 2020/2021, il semble que les policiers, ces jours-ci, aient eu comme directives de déclarer la chasse aux contraventions.

À la veille du budget 2024/2025, la consigne est de faire entrer des sous dans les caisses de l’État par tous les moyens.

C’est dans cette perspective que des policiers sont envoyés au front pour traquer les automobilistes qui enfreignent, même de manière non-intentionnelle, le code de la route. Contrairement à certains pays qui pratiquent la pédagogie – plutôt que la répression financière – qui s’est avéré plus efficace dans la lutte contre les infractions routières. Si l’arrivée des sabots de Denver a été saluée dans certaines agglomérations urbaines comme rurales gangrenées par un parking sauvage des deux roues, des voitures et des camions, les agissements des policiers, ailleurs, sont fortement décriés. Le plus curieux, c’est que certains de ces policiers se mettent en embuscade pour confondre les automobilistes et jaillissent subitement au milieu de la chaussée pour stopper les véhicules, en se mettant ainsi en danger et en faisant poser un risque d’accident aux conducteurs. Le choix de fixer les radars est aussi critiqué. Ceux installés à Petite Rivière Noire après ceux du morcellement Mont Calme à Tamarin, dans la circonscription du ministre du Transport Intérieur, Alan Ganoo suscite aussi des interrogations.

Pourquoi 40 kilomètres à Petite Rivière Noire et 60 à Mont Calme qui précède un tronçon bien plus dense ?

C’est certain que le ministre Ganoo aura fort à faire pour expliquer de telles incongruités non seulement à ses mandants, qui n’attendent que la campagne électorale pour l’interpeller, mais aussi ceux des autres régions du pays qui ne comprennent absolument pas la logique derrière certaines décisions.