Le capitaine du Wakashio, Sunil Kumar Nandeshwar (58 ans), a été entendu par le Central CID hier. Pendant cet exercice, il est revenu sur son parcours sur le vraquier. Il a ainsi déclaré qu'il était à bord depuis janvier et que son contrat devait expirer en juin. À cause de la pandémie de COVID-19, son employeur a étendu son contrat pour trois mois supplémentaires. Et de souligner que deux membres d'équipage sont à bord depuis un an.
Selon le ressortissant indien, depuis février, son équipage et lui n'ont pas mis pied à terre. « On a seulement eu l'autorisation de débarquer les marchandises à bord », a expliqué le quinquagénaire. Ce dernier a fait part que le Wakashio « a fait plusieurs destinations » sous son commandement dont la Chine, la Malaisie et Singapour. Poursuivant son récit, Sunil Kumar Nandeshwar a expliqué aux enquêteurs que « le Wakashio n'a pas eu beaucoup de commande ces derniers mois ».
Raison pour laquelle le vraquier a passé une bonne partie du temps en mer, étant donné que les frais pour demeurer dans un port « sont coûteux ». Le capitaine a déclaré qu'il se trouvait en Chine quand il a reçu l'ordre de se diriger vers le Brésil pour une commande. Il a alors indiqué à son armateur la "shipping route" qu'il comptait entreprendre. « J'avais prévu de passer au large de Maurice pour ensuite passer au Cap en Afrique du Sud avant de me diriger vers le Brésil », a-t-il dit. Auparavant, le quinquagénaire a donné des détails personnels au Central CID dont son origine, ses diplômes et son expérience comme capitaine. Selon nos renseignements, son passage dans les eaux territoriales de Maurice et l'échouement du Wakashio n'ont pas encore été abordés à ce stade.
De son côté, le Chief Officer Suboda Tilakaratna n'a pas encore été interrogé par le CCID car les avocats Kushal Lobine et Ilshad Munsoor assistent un à un les différents membres d'équipage. Outre le capitaine Sunil Kumar Nandeshwar, dix autres membres d'équipage ont déjà été entendus par les enquêteurs. Une source aux Casernes centrales avance que le quinquagénaire était avec l'équipage dans la soirée du 25 juillet pour fêter l'anniversaire d'un ingénieur philippin à bord. Il avait laissé la barre à son second, Suboda Tilakaratna, pour diriger les opérations dans la cabine. Ainsi, le vraquier n'était pas en pilotage automatique. C'est une des raisons avancées par la police pour l'inculpation du Chief Officer sous la Piracy and Maritime Violence Act 2011.
La majorité des membres d'équipage interrogés par le CCID ont confirmé que le bateau a pour l'habitude de s'approcher des terres pour capter une antenne de relais afin d'obtenir Internet. Et comme ils sont en mer depuis plusieurs mois, ils voulaient parler avec leurs proches, surtout qu'ils fêtaient un anniversaire. Néanmoins, disent-ils, ils ignoraient les manœuvres de leur supérieur en s'approchant des terres. L'interrogatoire du capitaine se poursuit ce jeudi et demain
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