CNT: les Prix des Tickets d’Autobus Réajustés

9 years ago - 27 November 2015, lexpress.mu
CNT: les Prix des Tickets d’Autobus Réajustés
Certains pourraient voir leur prix baisser. D’autres, au contraire, devraient augmenter. Les prix des tickets de bus sur certains trajets pourraient connaître d’importants réajustements en 2016.

Des réajustements qui interviendront à la suite d’une étude complète et approfondie sur le transport à Maurice.

Il y a deux mois, le ministère des Infrastructures publiques avait lancé un appel d’offres pour recruter un consultant chargé de mener cette étude. Une dizaine de soumissionnaires internationaux y ont répondu favorablement. À l’hôtel du gouvernement, on laisse entendre que l’on a «presque terminé» l’évaluation des soumissionnaires. L’étude devrait, elle, être bouclée dans quatre mois et présenter un volet complet sur la Compagnie nationale de transport (CNT), qui perd de l’argent depuis plusieurs années. En 2013, son déficit budgétaire tournait autour de Rs 90 millions.

Courts trajets, coûts élevés

«Une des raisons pour lesquelles la CNT perd de l’argent est le prix des tickets», fait-on comprendre dans les milieux concernés. Et de poursuivre que les prix devraient être réajustés selon les trajets.

À titre d’exemple, on cite le trajet Souillac-Curepipe, couvert par la CNT, qui coûte Rs 32–Rs 34, soit le même coût que le trajet Souillac-Port-Louis. «Ce n’est pas normal que le coût du ticket soit pareil pour ces deux trajets, l’un est plus long d’une vingtaine de kilomètres. Ce n’est pas profitable.» Cas similaire : le trajet Port-Louis– Rivière-des-Galets coûte Rs 37 alors que cela coûte Rs 34 pour aller de Curepipe à Rivière-des-Galets. Notre interlocuteur fait ressortir que parallèlement, certains trajets courts affichent des coûts élevés qui ne reflètent pas le nombre de kilomètres parcourus.

Par conséquent, l’étude devrait tenir compte de tous ces éléments et le coût des tickets devrait, par la suite, augmenter ou baisser. Elle devrait aussi se pencher sur le transport gratuit. «Actuellement, nous n’avons pas vraiment les moyens de savoir combien de personnes âgées ou d’étudiants voyagent au quotidien. L’étude devrait proposer des solutions ainsi que des méthodes de contrôle», fait-on valoir.

L’étude sera complétée d’ici mi-2016 et l’État pourra alors s’appuyer dessus pour apporter des changements, affirme notre source. Elle est cofinancée par le ministère des Infrastructures publiques et la Banque africaine de développement. Le coût de ce projet «complexe» se situe entre Rs 15 millions et Rs 20 millions.