Les usagers de la route sont prévenus. La police sera intransigeante dans l’application de la nouvelle loi liée à la conduite sous l’influence de la drogue, introduite sous la Road Traffic (Amendment) Act 2019 et répartie en deux catégories : primo, “les drogues avec zéro tolérance”, qui signifie que toute présence de stupéfiant dans le sang sera sanctionnée et, secundo, “les limites à ne pas dépasser”, qui comprennent les médicaments prescrits contenant lesdits produits interdits. Si les officiers de police, qui font des contrôles réguliers dans les quatre coins de l’île, ont des doutes que des chauffeurs sont sous l’influence de la drogue, ils les soumettront à des tests de balance (facultés) ou de salive et d’urine si leurs soupçons s’avèrent probants.
Les fêtards sont sur un nuage après la décision du gouvernement de mettre un terme aux mesures de restriction liées au Covid-19 qui se traduisent non seulement par la fin de l’obligation du port du masque, mais également par la réouverture des discothèques, la suppression des jauges et le libre accès aux plages. Il est fort à parier que les membres des forces de l’ordre seront sur le qui-vive à la sortie de ces lieux festifs pour effectuer des contrôles d’alcoolémie et épingler les conducteurs en état d’ébriété. La consommation de drogue est aussi fréquente — si ce n’est plus — que la consommation d’alcool parmi les automobilistes. Sauf qu’il était impossible de détecter les fautifs jusqu’à l’entrée en vigueur de la nouvelle loi qui avait été précédée par l’achat d’équipements adéquats pouvant permettre le dépistage qui n’est pas aussi simple qu’un test d’alcoolémie.
Fini le temps où les conducteurs sous l’emprise de la drogue pouvaient circuler sans craindre de se faire épingler. Ces produits entraînent une baisse de la vigilance, une mauvaise coordination, un allongement du temps de réaction et une diminution des facultés visuelles et auditives. Pour éviter toute confusion et tout refus d’obtempérer de la part des usagers, Week-End s’est penché sur les contours des nouvelles mesures qui sont déjà en vigueur. D’emblée, les autorités nous ont bien fait comprendre que les drogues ont été classées en deux catégories. Il y a celles qui font l’objet d’une tolérance zéro, contraignant les automobilistes à avoir un taux de 0 ng/mL de drogue dans le sang. Outre le cannabis, l’héroïne, la cocaïne, l’ecstasy, le LSD et les drogues synthétiques sont classées dans cette catégorie.
Il est également essentiel de faire la distinction entre les substances médicinales ayant des propriétés thérapeutiques et celles qui n’en ont pas, et ce, indépendamment de leur dangerosité. Prenons par exemple un opioïde comme la morphine : celle-ci agit directement sur le cerveau et son action à ce niveau peut diminuer les capacités à conduire une automobile ou tout autre véhicule. D’où l’importance de définir une liste de médicaments psychotropes qui ont un statut à part concernant la loi. Les chauffeurs auront une limite de dose (milligramme par litre [mg/L] à ne pas dépasser. Dans cette catégorie, outre la morphine, on retrouve la méthadone qui est utilisée comme drogue de substitution dans le traitement de certains toxicomanes, le clonazepam, le flunitrazepam, le lorazepam, l’oxazepam et le diazepam (voir tableau plus loin).
Les contrôles de routine ainsi que les barrages la nuit et aux petites heures orchestrés par les officiers de différentes divisions, formés à l’usage du kit, à ses aspects juridiques et administratifs, battent leur plein. Si un automobiliste aura tendance à tituber, sans pour autant monter des signes d’alcoolémie, les forces de l’ordre ont la possibilité de lui faire réaliser un test salivaire qui permettra de détecter les différents types de drogues consommés par les automobilistes en quelques minutes. Par la suite, les policiers peuvent faire réaliser un test d’urine, complété s’il est positif par une prise de sang à l’hôpital, qui vaudra aux contrevenants d’être placés en cellule de dégrisement. Les contrevenants risquent une amende ne dépassant pas Rs 75 000 et une peine de prison ne dépassant pas huit ans s’ils sont pris en flagrant délit.