L’objectif est de trouver un mécanisme pour mieux faire respecter les gestes barrière dans les transports en commun, ce afin de protéger à la fois les employés des compagnies d’autobus et des usagers de la route, explique un préposé au ministère. Résoudre le problème des autobus bondés en cette période de crise sanitaire difficile demeure l’un des principaux enjeux de cette rencontre.
Le ministre du Transport sera à l’écoute des recommandations des parties concernées, et les soumettra ensuite au cabinet ministériel.
À noter qu’en conséquence de l’absence de distanciation sociale à l’intérieur des autobus et à certain niveau, le non-respect du protocole sanitaire : la désinfection et le lavage des autobus sur une base régulière, cela pose un sérieux problème.
Transport en commun: L’UBIW réclame la distanciation physique dans les autobus
Le conseiller technique de l’Union of Bus Industry Workers (UBIW), Ashok Subron, a déclaré qu’en termes d’état d’urgence sanitaire, Maurice fait face à un cyclone de magnitude de classe 3 et 4. Il a déclaré que le syndicat a commencé à recevoir des statistiques indiquant que 2 000 cas de positivité sont enregistrés chaque jour dans le pays si on prend en considération les tests PCR et le nombre de cas répertoriés dans les hôpitaux.
"La General Workers Federation à laquelle l’UBIW est affiliée craint ce basculement. Nous avons prévu ce scénario vers la fin de septembre dernier lorsque les autorités avaient pris des décisions très graves que nous avons qualifiées d’irresponsables et d’acte criminel. C’est-à-dire la décision de diminuer drastiquement le nombre de tests PCR en août et septembre derniers. On faisait environ 5 000 tests PCR par jour et le nombre avait été réduit à un millier. On demandait aux gens d’aller faire des tests antigènes ou lorsqu’ils se sentent réellement malades ils doivent se rendre à l’hôpital pour des tests PCR. C’était encore une mauvaise décision. L’abolition de la quarantaine était une autre mauvaise décision parski bann gro misie la ti bien bizin zot lotel », déclare Ashok Subron.
Il souligne qu’aujourd’hui le gouvernement a le culot de blâmer le peuple pour la hausse du nombre de cas du Covid-19. "Maintenant certains riches et certains privilégiés au pouvoir sont en train de transférer le fardeau de la mort sur la classe ouvrière. Ils doivent venir dire maintenant quel est le pourcentage des gens qu’ils ont décidé pour être sacrifiés à l’hôpital" ajoute-t-il.
L’UBIW fait comprendre la décision d’éliminer la Social Distancing dans les autobus est un véritable crime pour ceux du bas de l’échelle. Ce genre d’attitude va entraîner une explosion sociale dans ce pays si le ministre du Transport, Alan Ganoo persiste dans cette voie. Il a brandi la menace de grève dans ce secteur.
Le secrétaire général de l’UBIW, Alain Kistnen, soutient que les travailleurs du l’industrie du transport en commun sont devenus comme des écoliers. Ils ont peur de voyager car 97 employés ont été testés positifs au Covid-19 à la Corporation Nationale de Transport (CNT). Il se dit attristé par le décès d’un collègue syndicaliste en raison de ce virus.
Parlant de la situation qui prévaut dans d’autres compagnies d’autobus, il devait affirmer que dix cas ont été répertoriés au sein de Rose–Hill Transport. Les dernières semaines ont été marquées par 28 cas positifs chez Triolet Bus Service et sept sont en isolation. Il a aussi affirmé qu’il n’a pas de chiffres pour le moment pour l’United Bus Service. « Tout ceci pour dire que le transport en commun est devenu un vecteur pour véhiculer ce virus. Nous sommes ainsi d’avis que si le gouvernement a pris la décision de mettre des restrictions sur la plage, dans les discothèques et les bars, le transport en commun doit faire partie de la liste pour le social distancing et l’usage des hand sanitizers dans les autobus », déclare Alain Kistnen.
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