C'est un litige qui prend fin après plusieurs années et qui va donner un peu d'air au groupe américain Fiat Chrysler, aujourd'hui entité de la galaxie Stellantis. Depuis la sortie de l'affaire dieselgate en septembre 2015 aux Etats-Unis, les cas de fraudes aux émissions polluantes se sont multipliées dans le pays de la "class action", débouchant sur des procès, ou des accords à l'amiable scellés justement pour éviter des procédures judiciaires aux conséquences financières douloureuses.
Fiat passe à la caisse
L'affaire durait donc depuis des années. Des dizaines de milliers de véhicules diesels ont été écoulés aux Etats-Unis par Fiat Chrysler avec des systèmes de contournement des tests d'homologation, qui ne reflétaient pas les émissions polluantes réelles de ces diesels labélisés EcoDiesel "clean". Cocasse !
"L'arnaque à l'échappement" aura tenu un certain temps puisque les pick-up RAM 1500 et autres véhicules du groupes équipés de moteurs diesels (notamment chez Jeep) ont pu être immatriculés avec un système peu ou prou similaire à celui utilisé par le groupe Volkswagen. En juin, pour mettre fin à cette longue affaire, Fiat a décidé de plaider coupable. La justice américaine a rendu son verdict avec une amende de 300 millions d'euros, qui comprend notamment des dommages et intérêts (96 millions de dollars). Surtout, Fiat Chrysler a désormais un sursis de trois ans, période durant laquelle la filiale de Stellantis sera surveillée de près par les autorités américaines.
La facture s'allonge pour Stellantis
La note s'est alourdie au premier semestre puisque Stellantis a dû s'acquitter de la somme de 678 millions de dollars, mais pour une tout autre histoire : des ajustements sur les émissions des véhicules du groupe par rapport aux limites imposées par la Corporate Average Fuel Economy (CAFE), l'organisme en charge de la régulation des rejets de CO2 du parc automobile aux Etats-Unis.
Les règles sont simples : à chaque 0,1 mpg (mile per gallon) supérieur à la limite fixée par la CAFE, le constructeur paiera 14 dollars d'amende par véhicule vendu. Contre 5,50 dollars auparavant, sous l'ère Trump. Les ventes des pick-up RAM étant loin d'être négligeables dans le bilan comptable de Stellantis outre-Atlantique, le groupe en paye le prix fort. A lui seul, le groupe représentait plus de la moitié des pénalités du marché américain au premier semestre, estimées à un milliard de dollars.
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