Décidément, le torchon brûle entre le gouvernement italien et Stellantis. Et il ne paraît pas près de s’éteindre. Quelques semaines après l’affaire du changement de nom de l’Alfa Romeo Milano, c’est la petite Fiat Topolino qui est dans le viseur pour une sombre histoire d’autocollants mensongers. Ne vous fiez pas à ses grands yeux ronds et à sa bouille innocente, la Fiat Topolino vient de se faire passer les menottes par la police financière italienne, qui a saisi des dizaines d’exemplaires du quadricycle cousin de la Citroën Ami à leur arrivée dans le port de Livourne (Toscane) pour violations présumées de la loi sur le Made in Italy. Selon le média italien Il Tirreno, 134 voiture (119 Topolino et 15 Topolino Dolcevita) seraient à quai en attendant de connaître leur sort.
L’autocollant de la discorde
Ce qui a mis le feu aux poudres, c’est donc un autocollant, insignifiant par sa taille, quelques centimètres de long et millimètres de large, presque invisible à quelques mètres de la voiture, mais qui a une grosse signification. Il s’agit d’un drapeau italien. Quoi de plus normal pour cette petite voiture biplace qui affiche un look on-ne-peut-plus italien, proche de celui de la Fiat 500, et dont le nom reprend celui d’un modèle mythique de la FIAT dans les années 1930 ? Oui, sauf que Stellantis ne produit pas la Topolino en Italie, mais au Maroc. Dans l’usine de Kenitra. Et que donc cette évocation de l’Italie avec son drapeau est fallacieuse aux yeux de la fameuse loi du Made in Italy. Un signe qui serait mensonger et trompeur pour le consommateur, qui pourrait y voir une indication d’un produit fabriqué en Italie.
La réponse et l’intervention de Stellantis
Ces voitures qui ont été saisies le 15 mai n’ont pas tardé à faire réagir Stellantis qui, par la voie de l’un de ses porte-parole, s’est défendu de vouloir tromper le consommateur avec ce drapeau italien. "L’autocollant en question avait pour seul but d’indiquer l’origine entrepreneuriale du produit". Par ailleurs, le communiqué du groupe international explique que l’origine de la Topolino n’a jamais fait de mystère et que la provenance marocaine a été annoncée dès le départ. Pour autant, Stellantis a décidé d’intervenir sur les voitures saisies en retirant les autocollants qui se situent au niveau de la poignée d’ouverture. « Sous réserve du feu vert des autorités ».
Le précédent Alfa Romeo Milano
Si cette fois-ci Fiat n’aura pas été contraint de changer le nom de sa "petite souris", une nouvelle fois donc, Stellantis est obligé d’intervenir suite aux injonctions du gouvernement italien, particulièrement protectionniste. On se souvient en effet qu’il y a environ un mois, mi-avril, c’est Alfa Romeo qui s’était retrouvé dans la tourmente avec son nouveau modèle, le Milano. Un SUV qui portait fièrement le nom de la deuxième ville d’Italie, qui a vu naître la marque au Biscione. Oui, sauf qu’il est produit en Pologne. Même problème, même conséquences : Alfa Romeo s’est retrouvé contraint de renommer en quelques heures la voiture, qui arrivera donc sur les routes sous le nom d’Alfa Romeo Junior.
Related News