Boire ou conduire, vous connaissez l’adage. Comment réagiriez-vous si l’on vous disait que boire ET conduire, c’est possible. Et que c’est même moins cher, au niveau du carburant ? Chacun sa sensibilité, mais avouez que c’est alléchant.
Eh bien, de cette perspective à la réalité, il n’y a qu’un pas… que la Belgique franchit grâce aux bières sans alcool. Comme l’explique un reportage diffusé dans Télématin sur France 2, les bières sans alcool sont en effet exploitées pour fabriquer de l’éthanol, qui donne… du carburant.
Le procédé de fabrication d’une bière sans alcool est en effet simple. Il s’agit de créer une bière tout ce qu’il y a de plus normale, avec alcool. Ce dernier composant est ensuite retiré. Il peut alors être réutilisé pour fabriquer de l’éthanol. Un biocarburant, qui peut entrer dans la composition de l’essence vendue dans les stations-service.
Un litre d’alcool toutes les 85 canettes
Le leader mondial du secteur, AB Inbev, basé à Louvain, estime ainsi récupérer « un litre d’alcool toutes les 85 canettesproduites« . Ce dernier est envoyé à Gand, dans une usine de biocarburants. Il complète alors le maïs ou le blé non-alimentaire, utilisés dans la fabrication du carburant vert.
« D’un côté, vous avez des consommateurs qui peuvent maintenant boire beaucoup plus de bières et puis conduire après. D’un autre côté, cet alcool est réutilisé pour réduire les émissions de CO2 dans l’essence en Belgique », résume Charles-Albert Peers, PDG d’Alcogroup, dans le reportage.
Un business en pleine expansion. En effet, en 2020, près de 22% des foyers en France ont acheté des bières sans alcool. Kantar WorldPanel, rapportant cette statistique, chiffre également à 3,6 millions le nombre de nouveaux adeptes de ces boissons entre 2015 et 2020. Voilà en tout cas une bonne raison de prendre l’apéro plus souvent.