De Rodrigues où il s’était déplacé pour le lancement de la police du Tourisme, la semaine dernière, Mario Nobin a précisé que l’affectation du surintendant Monvoisin à la CID de Port-Louis Nord n’entravera pas l’enquête en cours. «L’assistant-surintendant Tuyau sera toujours en charge de l’enquête», a-t-il tenu à dire.
Toutefois, dans la pratique, la situation n’est pas aussi définie que le prétend le commissaire de police. Les enquêteurs ne savent plus aujourd’hui à qui rendre compte. «Je crois que je dois répondre à l’ASP Tuyau mais avec un surintendant à la tête de la division, je ne sais plus vraiment», confie un des enquêteurs à Abercrombie.
«Il y aura d’autres arrestations mais il faut recueillir des preuves avant.»
Le problème n’est pas seulement une question de hiérarchie au sein de la force policière mais aussi de personnalité. Hector Tuyau et Daniel Monvoisin sont connus pour être deux caractères forts et la question d’allégeance envers l’un ou l’autre pose problème aux enquêteurs.
Un point est toutefois évident. Cette guéguerre des chefs à la CID de Port-Louis Nord a des répercussions sur l’enquête. Un exemple : l’interrogatoire repoussé du ministre Ashit Gungah. Il devait être entendu sur la falsification du certificat d’immatriculation de sa BMW. «Nous sommes toujours à la recherche d’informations sur ce cas»,indique une source proche de l’enquête.
Quid des autres personnalités ou leurs proches impliqués dans des cas similaires? «Trop tôt pour en parler, explique l’ASP Hector Tuyau. Il y aura d’autres arrestations mais il faut recueillir des preuves avant.» Ce qu’il ne dit pas, c’est que l’enquête semble avoir pris un sérieux coup de frein depuis mercredi.
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