Ce 8 juin 2022, le Parlement européen a validé un texte de loi permettant d’interdire la vente des voitures thermiques en 2035 en Europe. À partir de cette date, il ne sera plus possible d’acquérir un modèle neuf carburant à l’essence ou au diesel, 100% thermique comme hybride.
Coup dur pour l’industrie automobile, qui devra s’adapter et accélérer sa transition vers les motorisations 100% électriques, qui ne sera pas sans conséquence sur l’emploi en Europe.
Fin des voitures thermiques : l’amendement qui change tout
Toutefois, tous les constructeurs ne devraient pas être concernés par la mesure : en effet, un amendement 121, dit « amendement Ferrari », a été discrètement voté par les députés, sous l’impulsion du gouvernement et des constructeurs automobiles italiens.
Selon le texte, les constructeurs « qui représentent moins de 1.000 véhicules neufs immatriculés au cours d’une année civile » seront exemptés de la mesure. De plus, les constructeurs « qui représentent entre 1.000 et 10.000 voitures particulières ou entre 1.000 et 22.000 véhicules utilitaires légers » pourront continuer à vendre des véhicules thermiques jusqu’en 2036.
Fin des voitures thermiques : un sursis d’un an
C’est donc un sursis d’une année supplémentaire qui est offert aux constructeurs écoulant moins de 10.000 exemplaires par an. Cette mesure concernerait donc Ferrari (5.492 exemplaires dans la région EMEA en 2021), Lamborghini (8.405 unités dans le monde en 2021), Aston Martin (2.006 exemplaires en Europe en 2021), Rolls-Royce (589 modèles dans l’UE en 2021), ou encore Maserati (4.203 exemplaires en Europe en 2021).
Les constructeurs écoulant moins de 1.000 exemplaires par an pourront quant à eux continuer à vendre des moteurs thermiques, pendant une durée qui n’a pas été précisée. Toutefois, on imagine bien que ce répit ne sera que de courte durée…
Fin des voitures thermiques : une nouvelle révision à venir ?
En effet, l’annonce de cet amendement a suscité de nombreuses critiques, notamment chez les personnalités politiques écologistes, qui pointent du doigt un « privilège pour les plus riches » et une « injustice sociale et climatique ».
Il est donc encore possible qu’il soit retiré avant le vote final des États membres du Conseil de l’Europe, prévu pour le 28 juin 2022.
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