Fin du Reward Money pour les policiers : un système réformé après les dérives révélées par la FCC

2 months, 3 weeks ago - 8 September 2025, r1
Fin du Reward Money pour les policiers : un système réformé après les dérives révélées par la FCC
Les anciens-ASP Kokil et Tuyeau souhaitent que cela mette fin aux dérives que les enquêtes de la Financial Crimes Commission ont révélé.

Le commissaire de police Rajesh Sooroojebally tire un trait sur le Reward Money. Suite aux détournements révélés par les enquêtes de la Financial Crimes Commission, les policiers ne toucheront plus de primes.

Les récompenses seront réservées uniquement aux informateurs, mais avec un contrôle strict.Une approbation au plus haut niveau, des paiements par chèque, des reçus codifiés et un suivi serré de l’Internal Control Unit, qui devra rendre deux rapports par an, sera désormais la norme.

L’ancien Assistant Surintendant de Police Roshan Kokil qualifie cette décision des plus  sages.

De son côté, l’ancien ASP Hector Tuyau souligne que l’anonymat des informateurs sera toujours assuré sous ce système. Seules les dérives sont visées.

Reward Money : la police révise ses procédures, les primes aux officiers supprimées

La polémique entourant le système du Reward Money connaît un tournant suite a une annonce faite par le commissaire de police. Dans une circulaire datée du 2 septembre dernier, le Commissaire de police Ramparsad Sooroojebally a annoncé l’abrogation pure et simple du Standing Order 122A, qui permettait jusqu’ici le versement de primes aux policiers pour certaines saisies et arrestations. Désormais, seules les primes accordées aux informateurs subsistent, mais selon des procédures strictement révisées.

Le nouvel amendement impose un contrôle plus rigoureux : demandes formalisées, reçus obligatoires, documents classifiés « secrets », et une traçabilité renforcée. L’objectif affiché est clair : éviter les dérives financières et répondre aux critiques nées des enquêtes de la Financial Crimes Commission (FCC).

Mais cette réforme soulève plusieurs interrogations. D’abord, pourquoi agir seulement maintenant, alors que les abus présumés remontent à des années et ont impliqué plusieurs officiers de haut rang ? Ensuite, la suppression des primes pour les policiers risque de démotiver les équipes opérationnelles, qui voyaient dans ce mécanisme une reconnaissance concrète de leurs efforts. Enfin, même si la transparence est renforcée sur le papier, rien ne garantit que les fuites d’informations ou la manipulation des chiffres disparaîtront totalement.

En toile de fond, l’affaire du Reward Money illustre surtout une vérité dérangeante : un système pensé pour récompenser la lutte contre le crime a fini par miner la crédibilité même de la police.

La réforme arrive comme un correctif nécessaire, mais tardif, presque dicté par la pression des scandales plutôt que par une volonté proactive de transparence.

En toile de fond, les affaires récentes impliquant plusieurs hauts gradés montrent que le Reward Money, censé encourager la lutte contre le crime, s’était transformé en un mécanisme controversé. Reste à voir si cette refonte réussira à rétablir la confiance du public et assurer une meilleure transparence.