Flic-en-Flac: L’anarchie sur les routes décriée

7 years, 2 months ago - 4 January 2017, lexpress.mu
Certaines voitures passent par le «lay-by» pour éviter les ralentisseurs
Certaines voitures passent par le «lay-by» pour éviter les ralentisseurs by lexpress.mu
Des infrastructures routières inappropriées. Telles sont les causes de l’anarchie qui pourrait empirer avec l’affluence des fêtes sur les routes du village.

Les habitants demandent aux autorités de réagir en ce sens.

Flic-en-Flac est victime de son développement et sa croissance démographique rapides. Si les hôtels, commerces et résidences ont connu un essor spectaculaire ces dernières années, on ne peut en dire autant pour les infrastructures routières de la localité. Chaque week-end les embouteillages sont monstres et les habitants se plaignent de l'anarchie qui règne sur les routes. Ils décrient notamment les manquements au niveau de la route et les installations qui s'avèrent plus dangereuses qu'utiles, pouvant causer des accidents.

D'ailleurs le 15 décembre un accident avait fait de graves blessés. Ce jour-là, un 4×4 avait fini sa course contre une main courante près de laquelle travaillaient trois ouvriers, dont deux avaient été gravement blessés. Si les circonstances exactes de l'accident sont inconnues, Jean-Yves Dansant, conseiller de district pour le village, pense, lui, que cette collision aurait pu être évitée.

Il nous a emmenés sur place pour voir des installations qui, selon lui, auraient pu être la cause de cet accident mais surtout qui pourraient en provoquer d'autres: les ralentisseurs. Ceux-là provoquent chez les automobilistes plusieurs réactions en ayant un impact négatif sur la circulation, note Jean-Yves Dansant. Il y a d'abord ceux qui freinent pour passer sur ces installations, causant un ralentissement du trafic. Tandis que certaines personnes roulent dessus à toute vitesse pour éviter les secousses. Alors que d'autres les évitent totalement en passant sur le lay-by de l'arrêt d'autobus qui s'y trouve. «C'est un problème de sécurité car ces gens mettent en péril la vie des piétons ou de ceux qui attendent le bus», soutient le conseiller.

Jean-Yves Dansant indique que sur la route, depuis le centre commercial de Cascavelle pour aller jusqu'au village de Flic-en-Flac, se trouvent plusieurs ralentisseurs. «Ils avaient été installés cette année, lorsque les travaux pour ce rond-point et les nouvelles routes d'accès – qui mèneront au prochain campus et à l'université – avaient débuté. Mais maintenant que le rond-point est construit, ils n'ont plus leur raison d'être», précise notre interlocuteur. Il insiste pour que ces ralentisseurs soient enlevés.

Craindre le pire

Jean-Yves Dansant craint aussi le pire pour les piétons à Flic-en-Flac en cette période de grande affluence. «C'est l'anarchie un peu partout mais le centre du village est un véritable danger. Les routes ont été mal faites et les feux de signalisation ne servent pas à grand-chose car ils sont au vert pour les deux directions, au même moment», déplore-t-il. Le conseiller mentionne aussi que certaines routes sont si étroites, que les chauffeurs d'autobus, pour éviter toute collision, se voient obliger de rouler sur les trottoirs au risque de heurter des piétons.

Notre interlocuteur ajoute par ailleurs qu'il avait fait une demande auprès du conseil de district pour installer une main courante le long de la route principale depuis 2013. Mais il attend toujours. Il se dit conscient que les autorités ne peuvent pas entamer de gros projets en cette fin d'année mais lance un appel pour 2017 afin que ces problèmes soient résolus. «Enlever ces ralentisseurs ne demande pas grand-chose et les mains courantes sont une nécessité», dit Jean-Yves Dansant.

Ben Rommaldawo, le président de la force vive de Flic-en-Flac, abonde, lui, dans le même sens. «Le rond-point, qui nous a été imposé fait déjà office de ralentisseur. Ce dont nous avons besoin à Flic-en-Flac c'est d'un deuxième accès au village.»

Lui, revient aussi sur les embouteillages de plusieurs heures au moindre accident. «S'il y a un malade à évacuer d'urgence ou un feu nécessitant l'intervention des pompiers, comment allons-nous faire ?» se demande Ben Rommaldawo. Il regrette ainsi le fait que le projet d'une deuxième route pour Flic-en-Flac ait été mis au placard. Si des infrastructures appropriées sont réclamées à Flic-en-Flac, Ben Rommaldawo conclut qu'il serait également primordial d'avoir plus de policiers sur les routes. Cela, au niveau du rond-point mais aussi dans le village pour plus de sécurité.