Parce que des propriétaires de taxi qui opèrent illégalement dans le village se montrent belli- queux envers ceux dûment enregistrés pour y opérer. «Certains n’hésitent pas à nous agresser verbalement et même physiquement.»
Nous avons rencontré ces chauffeurs à côté du supermarché Spar qui se trouve à l’entrée de la plage publique. «Comme vous pouvez le constater, nous sommes assis là, à attendre les clients, mais des taxis venus d’ailleurs sont en train de rouler dans le village ou attendent les passagers non loin de cette place. Ils sont en train de travailler illégalement sous notre nez», explique l’un d’eux.
D’aussi loin que Dubreuil
Les bases d’opération qu’on a relevées sur quelques-uns de ces véhicules sont, entre autres, Cascavelle, Bambous, Tamarin ou encore Route Bassin et Palma. «Tous viennent s’incruster ici et opèrent à longueur de journée, comme si nous n’avions pas suffisamment de soucis avec les taxis marrons», se plaignent-ils.
Par ailleurs, photos à l’appui, ils montrent que même un taxi venant de Dubreuil travaille à Flic-en-Flac depuis plusieurs années déjà. Le problème date de 2012, indiquent les taximen. Ils déplorent que les choses ne font qu’empirer depuis car aucune action n’a été prise pour sévir contre les opérateurs illégaux malgré des lettres adressées à la National Transport Authority et à la police.
Celles-ci contenaient non seulement les numéros d’immatriculation de ces taxis mais aussi leurs bases d’opération. Ils sont environ une vingtaine de noms à figurer sur une liste. En 2016 une seconde lettre a été expédiée aux autorités.
«Si un chauffeur de taxi opère en dehors du lieu inscrit sur l’autocollant affiché sur sa voiture, il doit être sanctionné. Si à chaque fois que l’un d’eux se fait prendre ici et qu’il est mis à l’amende, il réfléchirait à deux fois avant de se mettre dans l’illégalité», commentent les chauffeurs de taxi de Flic-en-Flac.
Ils en profitent aussi pour parler de leurs revenus, qui sont grignotés par cette concurrence de tous les côtés et estiment que c’est entre 25 et 30 % de moins que ce qu’ils gagnent d’habitude.
C’est pourquoi ils de- mandent à la NTA et à la police d’organiser des descentes plus régulières et de sévir contre les opérateurs illégaux. «Ce serait la seule manière de mettre fin à la pratique illégale qui se déroule sous nos yeux sans que nous ne puissions faire quelque chose. Que ce que prévoit la loi soit mis en œuvre», réclament les taximen.