Hier, un technicien de la State Trading Corporation (STC) a été auditionné par la FCC dans le cadre de cette enquête. Il a été appelé à fournir des éclaircissements sur l’application du mécanisme de tarification utilisé par la STC pour fixer les prix des carburants à la pompe. Le technicien aurait livré des explications à caractère technique, essentielles pour comprendre comment les prix avaient été maintenus. Après avoir donné sa version des faits, il a quitté les locaux de la FCC, au Réduit Triangle, en fin d’après-midi.
En août 2023, la STC avait invoqué une flambée du prix du baril, qui avoisinait alors les 90 dollars américains. Cependant, malgré ces conditions censées alléger les coûts, aucune baisse significative des prix des carburants n’avait été observée à la pompe pendant plusieurs mois.
Absence d’appel d’offres : Un choix controversé
L’un des points les plus critiques du dossier est l’abandon de la procédure d’appel d’offres. Le contrat a été directement attribué à MMG, sans passer par une procédure concurrentielle. Cette décision a suscité de vives inquiétudes au sein du nouveau ministère du Commerce, notamment sur l’opacité du processus et le respect des pratiques normales. MMG avait décroché le contrat alors qu’une compagnie nationale d’Oman, qui avait proposé l’offre la plus basse, avait été écartée sans explication claire. À cela s’ajoute le flou entourant le montant exact payé, qui n’a jamais été communiqué, même à l’Assemblée nationale.
La FCC suspecte que le paiement à MMG aurait finalement été effectué en dollars américains, malgré les engagements initiaux de règlement en roupies. Des éléments laissent entendre que la MauBank aurait joué un rôle dans ce transfert, sous pression indirecte.
Une enquête qui pourrait faire tomber des têtes
Face à ces éléments troublants, la FCC a récemment ouvert une enquête approfondie, après une première phase d’analyse préliminaire. L’objectif est de faire la lumière sur les zones d’ombre, notamment en ce qui concerne les flux financiers, les conditions réelles de l’accord et les possibles interventions politiques. Selon des informations fiables, d’anciens hauts responsables de la STC seront bientôt convoqués pour des auditions under warning. Contrairement aux témoins, ils pourraient faire l’objet d’inculpations provisoires, en fonction des explications fournies et des preuves recueillies.
La directrice de MMG, Kareena Neisius, a ellemême été interrogée under warning pendant près de cinq heures, le 9 avril. Lors de cette opération, la FCC a procédé à la perquisition des bureaux de MMG ainsi qu’à la saisie de documents et de matériel informatique à son domicile.
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