Pour faire face aux pénuries de composants auto, le gouvernement russe vient d’alléger les normes de fabrication des véhicules.
De plus en plus isolée face à la communauté internationale, qui en réaction au conflit en Ukraine durcit chaque jour un peu plus ses sanctions, la Russie s’adapte avec pragmatisme.
Pénalisée, comme l’ensemble de l’industrie mondiale, par la pénurie de composants électroniques, la Russie fait également face à des sanctions internationales qui handicapent durement son industrie auto.
Alors que de nombreux composants jusqu’ici essentiels à la fabrication des automobiles manquent à l’appel, le gouvernement russe vient de promulguer un décret, le 12 mai dernier, qui établit des normes allégées pour les véhicules produits sur son territoire.
Ainsi, les constructeurs russes vont pouvoir produire des voitures sans capteurs d’ABS, sans airbag ni prétendeurs de ceinture de sécurité. En vigueur jusqu’au 1er février le décret est un vrai pas en arrière pour l’industrie auto russe, qui selon le journal Kommersant, est revenu à des standards de 1988.
Privée de la présence de nombreux constructeurs internationaux, dont Renault, qui a même cédé 100 % de ses actifs dans le pays à l’État, la Russie continue de se replier sur elle-même, contrainte à l’isolement international par son action en Ukraine.
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