A l'approche de la mise sur le marché de la Toyota Yaris Cross en Europe, le constructeur nippon dévoile une nouvelle version de ce petit SUV dérivé de la Yaris. Après le modèle haut de gamme Collection, place à la variante "baroudeuse" portant le suffixe Adventure. N'attendez pas de grandes aptitudes de franchissement pour autant, les spécificités de cette configuration sont principalement esthétiques.
La Yaris Cross Adventure se reconnaît aux imposantes protections gris métal de ses boucliers avant et arrière, ainsi qu'à ses barres de toit gris argent et ses jantes de 18 pouces gris foncé. La finition sombre des roues se retrouve dans l'habitacle à travers un ciel de toit noir, une sellerie en similicuir noir et des inserts noir laqué. Un jonc doré parcourt la planche de bord et les contreportes en référence à la couleur de présentation de la Yaris Cross.
Sur les routes à l'automne
La gamme complète de la Yaris Cross reste encore à connaître mais Toyota annonce d'ores et déjà une série limitée de lancement, qui sera disponible durant la première année et donc nommée... Première. Celle-ci comprendra jantes exclusives de 18 pouces, sellerie cuir, affichage tête-haute, hayon motorisé, toit panoramique et stationnement semi-autonome. Aucune photo de cette version n'a encore été publiée.
Pour rappel, la Toyota Yaris Cross sera produite en France, à Onnaing (59), aux côtés de la Yaris. Elle sera lancée chez nous avec une motorisation hybride de 116 ch associée à deux ou quatre roues motrices au choix. Les réservations en ligne doivent ouvrir en avril prochain, avant d'une commercialisation prévue pour septembre.
Disponible à la commande au début du mois de mai, le nouveau Toyota Yaris Cross nous a conviés pour un premier contact en région parisienne. L’AM vous livre donc ses premières impressions à bord du petit SUV japonais.
Malchanceux, le Toyota Yaris Cross l’a été comme de nombreuses autres nouveautés automobiles en 2020. Présenté au début de l’année, le petit SUV nippon a subi de plein fouet la pandémie de coronavirus. Et si le Japon le propose déjà à la vente depuis l’été dernier, il aura fallu attendre un an de plus pour que les européens puissent le découvrir. Une patience récompensée avec ce premier contact que nous avons pu faire en région parisienne avant même l’ouverture des commandes prévue début mai.
Pas grand mais costaud
Malgré son nom, c’est plutôt vers le grand RAV4 que le petit Yaris Cross lorgne. Cette volonté est perceptible dès le premier coup d’œil puisque qu’à part un bandeau de feu arrière évoquant vaguement la Yaris, le Cross rappelle bien son grand frère : silhouette plutôt carrée, passages de roues en plastique épais, phares plus ronds qu’effilés. Le petit nouveau parait ainsi plus long que ses 4,18 m de long officiel, soit 5 cm de moins qu’un Renault Captur, l’un des principaux rivaux du japonais.
De la personnalité selon les finitions
Mais c’est bien l’intérieur du Yaris Cross que nous attendions de découvrir. Logique industrielle oblige, l’aménagement s’avère très proche de celui de la Yaris. Hormis le bloc clim’, que Toyota a voulu différent pour donner une identité propre à son "Cross", la grande majorité des éléments sont identiques. Planche de bord coupée en deux au milieu avec écran multimédia tactile en hauteur – 8 pouces en entrée de gamme et 9 pouces en haut de gamme –, rangements smartphone en-dessous de l’écran et chargeur à induction devant le levier de vitesses, volant et commandes de vitres, tout est repris à la citadine. La qualité des matériaux reste donc identique avec des plastiques durs quel que soit le niveau de finition, mais l’assemblage demeure sérieux.
Pour offrir plus de personnalité à son petit SUV, Toyota a toutefois opté, pour le haut de gamme, pour un revêtement en matière recyclé sur les contreportes. Un procédé qui fait son petit effet en apportant une touche de chaleur en plus à bord. De même que le haut de planche de bord couleur champagne sur la finition Collection. En revanche, en entrée de gamme, il faudra se contenter du noir, ce qui nuira inévitablement à l’ambiance.
Un peu de Yaris mais pas que...
Reste que côté ergonomie, Toyota annonce avoir simplifié la navigation dans son système multimédia Smart Connect (option), compatible smartphone sans fil, avec quelques raccourcis sur le côté de l’écran et une arborescence plus simple. Sinon, climatisation et autres commandes tombent assez simplement sous la main et malgré un manque d’amplitude dans les réglages, la position de conduite s’avère convenable, même pour les grands. Les rangements sont assez nombreux et bien situés pour pouvoir vider ses poches sans arrière-pensée.
Petit mais accueillant
Bonne surprise, le Yaris Cross se montre aussi accueillant pour les passagers arrière. On peut s’en étonner vu sa petite taille. Après vérification, un conducteur d’1,85 mètre ne sera pas forcément obligé d’avancer le siège pour faire grimper quelqu’un derrière lui. L’inclinaison de la banquette est bonne, l’assise bien dessinée et les pieds se logent naturellement sous les sièges avant. L’impression d’étouffement que l’on ressent parfois à bord des petits SUV n’est ici pas perceptible . En revanche, l’accès à la banquette est mis à mal par le faible degré d’ouverture de la portière. Dommage.
A noter que la banquette est fractionnable 40/20/40 mais que le plancher qu’elle forme avec le coffre n’est pas tout à fait plat. Le coffre, justement, est annoncé à 397 litres par Toyota, ce qui s’avère convenable même si ses contours ne sont pas forcément très clairs et qu’en version 4x4, la contenance est amputée de 70 dm3.
Traction ou 4x4 léger
Et puisque l’on parle de 4x4, il faut clarifier les choses. Contrairement à la Yaris, le Yaris Cross ne sera disponible qu’en hybride, avec la même motorisation de 116 ch et en traction. Mais pour se distinguer de simples systèmes d’antipatinage poussés comme le Grip Control chez PSA, Toyota a décidé de greffer sur les versions 4x4 un autre petit moteur électrique sur le train arrière. Celui-ci s’enclenche en cas de perte d’adhérence du train avant ou bien dès le décollage si l’on sélectionne le bon mode de conduite. En revanche, il se coupe automatiquement, quel que soit le mode, à partir de 70 km/h.
Le Yaris Cross n’a donc aucune prétention côté franchissement mais le système aura le mérité d’aider ponctuellement ceux qui circulent sur la neige sans grever outre mesure les consommations et les émissions de CO2 (102 g/km en 4x2, 107 g/km en 4x4, le tout en cours d’homologation).
Une gamme de 25 000 à 34 000 €
Sur le papier, le Yaris Cross semble donc cocher toutes les cases pour venir perturber les cadors que sont les Peugeot 2008 et Renault Captur sur le segment des petits SUV urbains. Toyota n’a pas encore publié officiellement les prix mais il affirme qu’ils démarreront à 25 000 € en finition Dynamic déjà bien dotée, notamment en matière d'aides à la conduite. La finition Première (environ 34 000 €) sera au catalogue pendant 12 mois mais disparaitra ensuite pour laisser place à une gamme classique chez Toyota : Dynamic, Design et Collection (photos) ou Adventure. Comptez environ 2 000 € supplémentaires pour chaque finition, Collection et Adventure étant plutôt des ambiances que des niveaux de finition. Ces deux variantes devraient être affichées autour de 30 000 €.
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