On l’oppose donc à l’un d’entre eux et non des moindres, le reconnu Volkswagen Tiguan restylé.
1. Design
Le style des crossovers signés Nissan a pour habitude de surprendre, surtout dans la catégorie des crossovers urbains avec un Juke à l’inspiration manga. Le Qashqai, un peu plus gros, dans la catégorie des crossovers compacts, reprend certains éléments esthétiques de ce Juke et revient pour une troisième génération plus originale. Il veut se faire remarquer pour ne pas rester en retrait après s’être fait déborder de toute part par des concurrents aux nombreuses qualités et aux styles souvent forts.
Ce qui n’est pourtant pas forcément l’élément le plus marquant du Volkswagen Tiguan, l’un des ténors de la catégorie. Il faut dire qu’il doit notamment son succès au sérieux de ses prestations et à une image de marque à l’épreuve des modes. Carré et classique, tout juste adouci lors de son restylage au niveau des optiques avant pour se rapprocher des nouveaux codes de la Golf de huitième génération, le Tiguan entend rester une valeur sûre.
Visuellement, leurs silhouettes distinctes peuvent troubler la perception des volumes pour déterminer lequel des deux est le plus encombrant. Mais c’est bien l’allemand qui occupe le plus de place sur la chaussée. Avec 4,51 m de long, il mesure huit centimètres de plus que le japonais (4,43 m). En hauteur, il ajoute quatre centimètres (1,68 m contre 1,64 m) alors que la largeur est identique pour les deux, à 1,84 m.
2. Vie à bord
L’évolution progressive du Tiguan au fil des générations et des mises à jour aboutit sur un environnement intérieur dans l’ère du temps, technologique et bien pensé. Si l’on met de côté certaines commandes tactiles moins intuitives à trop vouloir faire disparaître les touches physiques. L’ambiance est par ailleurs plutôt austère mais au niveau des standards de qualité du constructeur.
Le Nissan avait plus fort à faire pour se mettre à la page. La présentation de son habitacle a donc été dépoussiérée. Les compteurs 100 % numériques (12,3") font ainsi leur apparition et l’écran central prend cette fois la forme d’une tablette (9"), plus aérienne bien qu’encore un peu massive dans la découpe. Les surpiqûres sur la planche de bord ajoutent une pointe de personnalité et les matériaux employés progressent. Dans les deux modèles, on trouve toutes les aides à la conduite et les possibilités de connectivité du moment.
Les places arrière gagnent en espace mais ont en face d’elles un Tiguan particulièrement accueillant, ce qui se vérifie dans le coffre. Avec jusqu’à 504 dm3 dans le Qashqai (chiffres constructeurs), soit 74 de plus que le précédent, il en manque 16 afin d’égaler la contenance du SUV Volkswagen, qui peut en outre faire coulisser sa banquette sur 18 centimètres et accroître le volume total à 615 litres. Sa longueur extérieure plus importante joue en sa faveur.
3. Les moteurs
Plus étendu en taille, il l’est également en propositions de motorisations, avec du diesel, de l’essence et de l’hybride rechargeable. Le moteur essence proposé est le 1.5 TSI de 150 ch, le diesel est un 2.0 TDI en 150 ch ou 190 ch avec transmission intégrale 4Motion (en option sur le diesel 150). La boîte à double embrayage DSG7 est toujours livrée d’office. Quant au moteur hybride, il s’agit du 1.4 TSI associé à un bloc électrique et à une batterie rechargeable sur secteur pour un cumul de 245 chevaux. La boîte DSG compte dans ce cas six rapports. Et puis, dans un autre registre, le Tiguan R propose une vision plus sportive de ce SUV compact avec un quatre cylindres 2.0 TSI DSG7 développant 320 ch et 420 Nm de couple.
Le Nissan Qashqai fait l’impasse sur le diesel et se concentre sur l’essence avec un unique bloc de 1.3 turbo à quatre cylindres, décliné en deux niveaux de puissance : 140 ou 158 chevaux. La plus puissante peut être préférée en boîte automatique à variation continue et en quatre roues motrices. Ou rester à la boîte manuelle en traction comme la version 140 chevaux. Ce bloc moteur bénéficie d’une micro-hybridation quelle que soit la configuration dans l’optique de diminuer les consommations et les rejets de CO2.
Pour une part d’électrification plus importante, l’hybridation est également au programme puisque le système "e-Power" de la marque fait partie des choix possibles. Une hybridation non rechargeable dans laquelle le moteur thermique (un 1.5 à trois cylindres turbocompressé de 157 chevaux) sert uniquement à recharger une batterie pour alimenter un moteur électrique, le seul ayant la possibilité d’entraîner les roues. Ce qui permet au Qashqai de procurer des sensations de conduite de voitures électriques.
4. Les prix
Si le nouveau Nissan Qashqai semble à nouveau à la page, il ne bouleverse pas la catégorie par une avancée dans un domaine en particulier. Sa copie d’ensemble apparaît flatteuse et ses tarifs pourraient bien jouer en sa faveur car bien inférieurs à ceux de son concurrent. À partir de 28 990 € en finition Visia et jusqu’à 41 890 € minimum pour le haut de gamme ultra complet en équipements Tekna+, il marque une réelle différence avec le Tiguan. Celui-ci s’affiche à partir de 32 300 € et grimpe jusqu’à 47 860 €, hors options, en finition R-Line Exclusive. On met ici de côté la bien plus exclusive version R à 54 900 €. Il pourra heureusement compter sur une valeur résiduelle probablement plus conséquente, que son style plus conservateur explique pour une part.
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