L'histoire de la Renault Twingo en images

4 years, 7 months ago - 30 March 2020, automobile-magazine
L'histoire de la Renault Twingo en images
Dans quelques mois, la Twingo va vivre une mini-révolution, avec la commercialisation de la première version électrique de son histoire.

Même si nos voisins d'outre-Manche aiment se moquer de notre appétit pour les cuisses d'amphibiens, ils nous ont longtemps envié une grenouille bien française : la Twingo. La première génération de cette citadine, présentée au Mondial de Paris 1992 et commercialisée au printemps 1993, n'a en effet jamais été proposée avec un volant à droite, et les magazines britanniques de l'époque n'ont pas manqué de le déplorer. La petite Renault a également dû se dispenser de diesel ou encore de carrosserie cinq-portes durant toute son existence. Des lacunes qui ne l'ont toutefois pas empêché de mener une belle et longue carrière, avec pas moins de 2,4 millions d'exemplaires écoulés et une durée de vie peu commune de 14 ans.

Un concentré d'astuces

Un succès mérité à bien des égards tant cette première Twingo, dont le nom est la contraction de Twist, Swing et Tango, était un concentré d'astuces. Avec sa silhouette monovolume, alors unique dans son segment, et sa banquette coulissante de série, cette puce se targuait de proposer un espace aux jambes digne de grandes berlines, ou un coffre très logeable en cas de besoin. Tout en profitant de ses optiques rondes ou de ses trois ouïes caractéristiques sur le "capot" pour afficher un capital sympathie hors normes. Avec de tels arguments, un prix serré, mais aussi un choix de couleurs vives dedans comme dehors, Renault espérait d'ailleurs bien séduire les plus jeunes. Mais finalement, c'est une clientèle plutôt âgée qui sera la première à tomber sous le charme !

Des amélioration régulières mais discrètes

Pour répondre à ses attentes en matière de confort, la marque lance dès 1994 une version Pack bien mieux équipée, ainsi qu'une originale Easy qui conserve une boîte manuelle, mais se dispense de pédale d'embrayage. Une véritable transmission automatique à trois rapports débarque ensuite en 1996, ainsi qu'un moteur 1.2 enfin plus moderne que le vieux Cleon présent aux débuts, dont les origines remontaient aux années 1960 ! De quoi réduire la consommation. L'arrivée d'une direction assistée optionnelle, d'une luxueuse finition Initiale, d'un 1.2 16 soupapes de 75 ch plus polyvalent ou encore d'un discret restylage supprimant les clignotants orange des débuts, en septembre 1998, viendront aussi ponctuer cette carrière à rallonge, mais sans jamais révolutionner la recette.

Une Twingo 2 bien plus sage

Pour un vrai changement de cap, il faudra attendre 2007 et le lancement de la deuxième mouture. Construite sur la plate-forme de la Clio 2 et rallongée à 3,60 m, la nouvelle venue apparaît en effet beaucoup plus sage que son aînée. Trop sage ? C'est en tout cas ce qui lui sera souvent reproché, tant son design semble cette fois consensuel. Carlos Ghosn, devenu patron de Renault en 2005, serait en partie responsable de ce choix esthétique controversé. Mais tout n'a pas été jeté aux orties pour autant, puisqu'on retrouve un rapport habitabilité-encombrement remarquable, grâce à une carrosserie toujours monovolume et à une banquette coulissante, ainsi qu'une instrumentation centrale et des poignées de porte insérées derrière une coque en demi-lune.

Un restylage spectaculaire en 2011

Avec ses qualités routières en net progrès, cette Twingo 2 devient par ailleurs plus fréquentable hors des villes. Elle va même jusqu'à succomber au diesel, grâce à l'arrivée du 1.5 dCi, ou au sport, avec la Twingo GT et son 1.2 turbo de 100 ch dans un premier temps, puis la Twingo RS qui s'offre un gros 1.6 atmosphérique de 133 ch ! Deux moteurs qu'on retrouvera aussi dans un dérivé coupé-cabriolet, la Wind, mais c'est une autre histoire. Cela ne lui suffira toutefois pas pour marquer autant les esprits que sa devancière, même si un important lifting viendra lui apporter davantage de personnalité fin 2011.

Entre la greffe d'une bouille plus joviale, marquée par un regard à quatre optiques accompagné d'une bande noire en guise de calandre, et celle d'une poupe totalement revue, avec des feux supplémentaires sur le hayon, ce restylage s'apparente à une opération lourde qui a dû coûter cher à Renault. Un véritable mea culpa !

La Twingo 3 chamboule tout

Lancée à l'automne 2014, la Twingo 3 ne reproduit pas la même erreur. On peut certes lui reprocher sa trop grande proximité avec la Fiat 500, mais ses formes galbées et ses phares arrondis savent tout de même s'y prendre pour susciter la sympathie. En option, cette citadine peut même renouer avec un grand toit en toile, comme la première de la lignée. Mais les points communs s'arrêtent malheureusement là, puisque l'esprit pratique des précédentes générations n'est plus qu'un lointain souvenir, malgré l'arrivée de deux portes supplémentaires aux poignées dissimulées dans les montants.

La reine du braquage

Développée en partenariat avec Smart, qui en profite pour relancer une Forfour à quatre-places, la petit Renault opte en effet désormais pour un moteur disposé à l'arrière. Un choix technique qui rehausse le plancher du coffre et empêche de conserver une banquette coulissante. Pour tenter de séduire, miss Twingo préfère ainsi miser sur un diamètre de braquage record, alors que certaines versions profitent également d'une agréable boîte automatique double embrayage, technologie aujourd'hui encore sans équivalent dans le segment. Mais si les ventes restent bonnes en France, les Fiat 500 ou Panda ont nettement pris l'ascendant en Europe, alors que la catégorie des citadines de poche n'a plus autant la cote qu'avant.

L'électrique à la rescousse en attendant la Twingo 4

Une tendance que le discret lifting effectué au printemps 2019 ne suffira pas à inverser. L'arrivée de la Twingo ZE, première version 100 % électrique dont la commercialisation est prévue cet automne, suffira-t-elle à changer la donne ? Rien n'est moins sûr, mais les dernières déclaration de Renault laissent penser qu'il y aura bien une quatrième génération dans quelques années, et qu'elle n'aura cette fois plus rien en commun avec Smart.